Le président Barack Obama a lancé lundi un appel à l'unité dans l'action pour renforcer les libertés et les droits aux Etats-Unis, après avoir prêté serment pour un second mandat face à environ un million de personnes enthousiastes rassemblées à Washington. Dans un discours solennel aux accents progressistes, depuis une tribune monumentale sur les marches du Capitole, M. Obama, au pouvoir jusqu'à début 2017, a cité la déclaration d'indépendance, acte fondateur des Etats-Unis en 1776, pour appeler à "poursuivre ce que les pionniers" avaient entamé. Face à une marée humaine réunie sur l'immense esplanade du centre de Washington, le "Mall", il a évoqué l'égalité salariale entre hommes et femmes, une réforme du système d'immigration, et fait allusion au renforcement du contrôle de la circulation des armes, un peu plus d'un mois après la tuerie de l'école primaire de Newtown. Il a aussi parlé des droits des homosexuels, un discours apprécié par Jordan Tajui et Josh Kimberlin, venus de Chicago pour, ont-ils dit, "voir le nouveau chef de file des droits civiques" et saluer ce qu'il a fait pour la question raciale, le mariage homosexuel, ou "la santé pour tous". "Maintenant, des décisions nous incombent, et nous ne pouvons pas nous permettre de retard", a affirmé M. Obama, alors qu'il devra composer au début de son second mandat, comme à la fin du premier, avec un Congrès partiellement aux mains des républicains. Après deux ans d'affrontements et une campagne électorale acharnée, il a d'ailleurs mis en garde ses adversaires dans ce discours orienté vers les priorités de ses alliés démocrates: "Nous ne pouvons pas prendre l'intransigeance pour des principes, substituer le spectacle à la politique, ou traiter les insultes comme un débat raisonné".