La production nationale du ciment atteindra les 23 millions de tonnes à l'horizon 2009, selon le président de la Société de gestion des participations des industries du ciment (SGP-GICA). La production du ciment connaîtra une forte croissance que ce soit dans le secteur privé ou public. En effet, après le groupe égyptien Orascom qui a été le premier à faire part d'une augmentation de ses capacités de production, ce sont les cimenteries publiques qui s'apprêtent à booster la production nationale en matière de ce matériau de construction qui passe actuellement par une forte tension sur le marché national ces derniers mois. Pour sa part, ACC (Algerian Ciment Compagny), qui est une filiale du groupe Orascom, a fait part, la semaine dernière, de l'ouverture prochaine de sa deuxième cimenterie sise dans la wilaya de Mascara, à l'ouest du pays. Celle-ci entrera en activité au mois d'octobre prochain, selon le directeur général de l'entreprise. A partir du mois de décembre de cette année, la cimenterie parviendra à mettre sur le marché quelque 2,5 millions de tonnes annuellement, selon le premier responsable de cette filiale. Ceci fera passer, ainsi, le volume global de production du ciment d'Orascom à 6,5 millions de tonnes annuellement, puisque la cimenterie de M'sila, qui est entrée en activité depuis 2004 et travaillant actuellement à plein régime, elle seule, produit quatre millions de tonnes chaque année. Concernant les cimenteries publiques, la SGP des industries du ciment a opté pour le partenariat avec des firmes internationales pour booster leur production. Ainsi, avant la fin de l'année en cours, quatre cimenteries publiques connaîtront l'ouverture de leur capital à hauteur de 35%. Les unités de production qui seront soumises aux opérations d'ouverture du capital sont celles de Hadj Soud de Skikda, appartenant au groupe ERCA (Entreprise régionale des ciments de l'est), Sour El Ghozlane et Meftah, relevant de l'ERCC (centre, et la cimenterie de Zahana, à Mascara et qui appartient à l'ERCO (ouest). Les quatre cimenteries ont au total des capacités de production qui dépassent les quatre millions de tonnes par année. Cette privatisation permettra à des leaders mondiaux de production du ciment de procéder à des prises de participation dans ces cimenteries publiques parmi lesquels figurent le géant français Lafarge, intéressé par la cimenterie de Meftah, la société égyptienne Asec Ciment Holding (ACH) qui s'est proposée pour une participation de 35% dans le capital de la cimenterie de Zahana dans la wilaya de Mascara. La société égyptienne, faut-il le noter, a acquis récemment la totalité du capital de la cimenterie de Djelfa. L'opérateur italien, Buzzi-Unicem, lui aussi a soumissionné pour les cimenteries de Sour El Ghozlane, dans la wilaya de Bouira et celle de Hadjr Soud à Skikda. Le groupe Lafarge, a déjà travaillé en Algérie durant l'époque coloniale quand il a été propriétaire de la cimenterie de Raïs Hamidou dans la capitale. Avec ces quatre opérations de privatisation partielle, le premier responsable de la SGP des industries du ciment estime que l'Algérie sera en mesure de conquérir le marché international et procéder à l'exportation de son surplus de production une fois la demande nationale entièrement satisfaite.