Pour la troisième fois, en l'espace de trois mois, les commerçants de la ville de Béjaïa ont fait de leur ville, une ville morte preuve d'un total suivi à l'appel de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). On rappellera que le bras de fer entre les commerçants et l'administration locale a débuté le 25 juin de cette année, et ceci pour contester la tenue des foires répétitives qu'autorisait le président d'APC au niveau de la surface du Lac (ex-Souk el Fellah). La démarche de protestation contre ces manifestations allait crescendo pour atteindre, cette fois-ci, un durcissement du côté de l'UGCAA qui estime que ces foires portent préjudice aux commerçants de la ville de Béjaïa. Pour cette nouvelle journée de protestation, outre la grève, une marche a été organisée qui a mené les protestataires de l'esplanade de la Maison de la culture, jusqu'au siège de l'APC, via le siège de la wilaya où un sit-in est tenu, ainsi qu'une prise de parole dénonçant l'anarchie et l'irrégularité de ces manifestations. On notera, par ailleurs, que les commerçants ont intégré de nouvelles revendications dans leur plate-forme à l'exemple de la détérioration du pouvoir d'achat et la prise en charge réelle des commerçants de l'ex-place Ifri.Ensuite la procession a rejoint le siège de l'APC en vue de rencontrer le premier magistrat de la ville afin de mettre en application l'arrêté ministériel du 10 juillet 2007 relatif à l'organisation des foires et des braderies. L'absence du P/APC a fait accroître l'ire des commerçants qui ont non seulement obstrué la voie publique, obligeant les automobilistes à rebrousser chemin, mais ont aussi occupé le devant du siège de l'APC. Des élus présents ont initié un dialogue avec le secrétaire général de la section communale de l'UGCAA, ce qui a abouti à une rencontre avec une délégation de commerçants, mais celle-ci prit fin aussitôt après que ces mêmes élus aient relaté le climat régnant au niveau de l'assemblée de Béjaïa, après la suspension de l'ex-président de l'APC. L'absence du P/APC actuel est justifiée par la charge de son carnet de rendez-vous, à la veille de la célébration du 20 Août. Pour pallier cette absence, une rencontre fixée pour hier, lundi, s'est effectivement tenue au siège de l'APC.