L'Algérie est considérée comme le 8e investisseur gouvernemental étranger aux Etats-Unis. En effet, le dernier rapport publié par Peterson Institute for International Economis indique que les investissements de l'Etat algérien aux Etats-Unis s'élèvent à 43 milliards de dollars. Notre pays se place ainsi derrière d'autres pays dont la majorité tirent leurs recettes des exportations des hydrocarbures. Il s'agit des Emirats arabes unis (entre 500 et 875 milliards de dollars), Singapour (de 200 à 430 milliards), la Norvège (380 milliards), le Koweït (174 milliards), la Russie (122 milliards), la Chine (66 milliards) et le Qatar (50 milliards). Selon le même rapport, les investissements algériens aux Etats-Unis sont divers et concernent plusieurs domaines. Néanmoins, certains analystes estiment que "ces avoirs sont essentiellement placés dans des titres d'Etats qu'on appelle aussi des Bons du Trésor américain. Ce sont des emprunts obligataires de l'Etat américain, garantis et donc présentant peu de risques pour les investisseurs qui les choisissent. Les Etats-Unis qui ont besoin de s'endetter pour financer leurs projets publics font régulièrement appel aux pays qui ont des liquidités disponibles". Il semblerait, aussi, qu'avec la hausse de ses recettes en hydrocarbures, les pouvoirs publics aient été intéressés par des placements sûrs. En effet, grâce à la hausse vertigineuse des cours du baril sur les marchés internationaux, notre pays dispose de réserves de changes record, estimées à plus de 80 milliards de dollars, lesquelles devraient même dépasser les 100 milliards d'ici la fin de l'année 2007. "Les rendements de ces investissements varient selon plusieurs paramètres, notamment leur durée et les montants investis. Mais ils peuvent rapporter beaucoup à l'Algérie", explique-t-on. Il serait utile de noter que la coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis est en passe de connaître une dynamique sans précédent, grâce à l'élargissement du partenariat multiforme, notamment dans le domaine économique. En effet, l'Algérie et les Etats-Unis ont tracé un programme de coopération portant sur la structure et le contrôle des banques grâce auquel un expert doit travailler en Algérie, durant une année, pour ce programme. Un second programme a été engagé, également, dans le secteur financier, et visant en particulier la fourniture d'une assistance technique dans le domaine des hypothèques et des sûretés. Avec les banques commerciales, il est engagé un programme de coopération en vue de fournir des formations, notamment dans les domaines de la gestion des risques commerciaux, de la gestion des portefeuilles, etc. Le ministère du Commerce américain coopère, par ailleurs, avec l'Ecole nationale de la magistrature sur la question des différends commerciaux. En matière de communications, un programme de coopération est engagé avec l'Autorité de régulation, ARPT. Un autre grand volet de coopération fait également l'objet de préoccupation par les deux parties, il s'agit du volet relatif au développement de la franchise.