Le président syrien Bachar al-Assad a accusé, hier, Israël de vouloir déstabiliser et affaiblir la Syrie, après le raid aérien israélien qui a visé mercredi des installations militaires près de Damas. L'agression israélienne contre un complexe de recherche scientifique à Jomraya dans la province de Damas dévoile le véritable rôle joué par Israël, en collaboration avec les forces étrangères ennemies et leurs agents sur le sol syrien, pour déstabiliser la Syrie et l'affaiblir, a déclaré M. Assad, cité par les médias officiels syriens. La Syrie, forte de la lucidité de son peuple, de la puissance de son armée et de son attachement à la politique de la résistance, est capable de faire face aux défis actuels et à toute agression visant le peuple syrien et son rôle historique, a poursuivi M. Assad, lors d'un entretien avec un haut responsable iranien, Saïd Jalili. M. Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, a réaffirmé la volonté de Téhéran, principal allié régional du régime syrien, de se coordonner en permanence avec la Syrie pour affronter les complots et les plans étrangers visant à déstabiliser la sécurité de la région. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a confirmé implicitement, hier,à Munich que le raid aérien mené en Syrie mercredi était le fait des forces israéliennes. Ce qui s'est passé il y a quelques jours montre que quand nous disons quelque chose, nous nous y tenons. Nous avons dit que nous ne pensons pas qu'il doit être permis que des systèmes d'arme perfectionnés soient transférés au Liban, a-t-il dit lors de la Conférence internationale sur la sécurité Joe Biden assure Lakhdar Brahimi du soutien américain à ses efforts Le vice-président américain Joe Biden a assuré, avant-hier, au représentant spécial conjoint ONU-Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, du soutien des Etats-Unis à ses efforts pour résoudre la crise en Syrie, a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué. M. Biden a rencontré M. Brahimi samedi à Munich (Allemagne) en marge de la Conférence sur la sécurité qui s'y tient samedi et dimanche. Au cours de cette rencontre bilatérale, ''le vice-président a remercié M. Brahimi pour son travail constant afin d'apporter une solution à la crise actuelle en Syrie'', souligne la présidence américaine. Dans ce sens, ''M. Biden a promis à M. Brahimi que les Etats-Unis continueraient à soutenir ses efforts'', ajoute-t-elle. Le vice-président américain et le diplomate algérien ont également ''discuté de la situation humanitaire catastrophique en Syrie et des conséquences régionales de cette crise'', précise encore la Maison-Blanche. Par ailleurs, M. Biden a également rencontré, séparément, le chef de coalition de l'opposition syrienne (SOC), Moaz al-Khatib. Le vice-président ''a exhorté M. al-Khatib à poursuivre ses efforts pour maintenir l'unité au sein de la direction du SOC, à isoler les éléments extrémistes de l'ensemble de l'opposition, et à tendre la main au large éventail de communautés à l'intérieur de la Syrie, dont les Alaouites, les chrétiens et les Kurdes'', note la Maison-Blanche. L'Iran salue la volonté du chef de l'opposition de dialoguer avec le régime Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a salué hier, la volonté du chef de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, de dialoguer, sous conditions, avec le régime. C'est un bon pas en avant, a déclaré M. Salehi en évoquant la proposition de M. Khatib, avec lequel il a eu une très bonne réunion en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich. Cette réunion est la première entre M. Salehi et M. Khatib, qui s'est également entretenu samedi à Munich avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le vice-président américain Joe Biden. Je suis très heureux d'avoir rencontré M. Khatib et nous avons décidé de continuer les contacts, a précisé le ministre iranien. M. Khatib, élu fin 2012 à la tête de la Coalition, avait annoncé mercredi pour la première fois qu'il était prêt à entamer, sous conditions, un dialogue avec le régime, proposition qu'il a réitérée à Munich, tout en rejetant la présence de dirigeants ayant du sang sur les mains. Le Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition, a cependant rejeté cette idée. M. Salehi a affirmé que l'Iran, le principal soutien régional du régime de Bachar al-Assad, était prêt à être partie prenante d'une solution car ce qui se passe en Syrie est extrêmement déprimant. Il faut permettre à l'opposition et au gouvernement de se mettre autour d'une table de négociations, a dit M. Salehi. Nawal.Z