Le vice-président américain Joe Biden a assuré samedi au représentant spécial conjoint ONU-Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, du soutien des Etats-Unis à ses efforts pour résoudre la crise en Syrie, a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué. M. Biden a rencontré M. Brahimi samedi à Munich (Allemagne) en marge de la Conférence sur la sécurité qui s'y tient samedi et dimanche. Au cours de cette rencontre bilatérale, ''le vice-président a remercié M. Brahimi pour son travail constant afin d'apporter une solution à la crise actuelle en Syrie'', souligne la présidence américaine. Dans ce sens, ''M. Biden a promis à M. Brahimi que les Etats-Unis continueraient à soutenir ses efforts'', ajoute-t-elle. Le vice-président américain et le diplomate algérien ont également ''discuté de la situation humanitaire catastrophique en Syrie et des conséquences régionales de cette crise'', précise encore la Maison-Blanche. Par ailleurs, M. Biden a également rencontré, séparément, le chef de coalition de l'opposition syrienne (SOC), Moaz al-Khatib. Le vice-président ''a exhorté M. al-Khatib à poursuivre ses efforts pour maintenir l'unité au sein de la direction du SOC, à isoler les éléments extrémistes de l'ensemble de l'opposition, et à tendre la main au large éventail de communautés à l'intérieur de la Syrie, dont les Alaouites, les chrétiens et les Kurdes'', note la Maison-Blanche. Il a aussi réaffirmé ''l'appel des Etats-Unis pour mettre fin au régime de Bachar al-Assad et pour mener une transition qui mène à une solution pacifique, inclusive et démocratique en Syrie, où les droits de tous les Syriens soient protégés''. Il est à rappeler que M. Brahimi avait informé, la semaine dernière, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU des derniers développements en Syrie. A l'issue de ces consultations, il avait déclaré à la presse que les 15 membres du Conseil devaient agir en urgence, sous peine de voir le pays détruit ''petit à petit'' avec un risque d'embrasement de la région. Selon lui, le Conseil de sécurité doit faire preuve d'unité en s'appuyant sur le Communiqué de Genève, conclu en juin dernier par le Groupe d'action sur la Syrie et qui constitue, selon M. Brahimi, ''une base tout à fait raisonnable, acceptable, pour une solution politique''. Le Communiqué de Genève appelle notamment à la mise en place d'une autorité intérimaire, dotée des pleins pouvoirs exécutifs, dans le cadre d'une transition politique menée par les Syriens eux-mêmes. M. Brahimi a, toutefois regretté, que ce document fasse l'objet d'interprétations divergentes de la part de ses signataires et des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.