Le taux d'inflation en Algérie a atteint 2,8% durant le premier semestre 2007 par rapport à la même période de 2006 selon l'ONS, l'Office national des statistiques. Cette variation de l'inflation en Algérie est due essentiellement à une augmentation, pendant les six mois, des prix des biens alimentaires, notamment les produits agricoles frais (+4,2%). L'enquête qui a touché 17 villes et villages représentatifs du territoire national révèle l'augmentation également des produits divers (lubrifiants, vaisselle, tarifs de stationnement...) avec +2,7%, les produits de santé et d'hygiène corporelle (+2,7%) et les meubles et articles d'ameublement avec +0,7%. Pour appuyer les résultats de son étude, l'ONS a pris Alger comme échantillon où l'indice des prix à la consommation a connu une hausse de 2,8% durant les premiers mois de l'année en cours. En effet, entre janvier et juillet, une hausse importante a été enregistrée dans la capitale, de l'ordre de 20,4% rien que pour les produits agricoles frais et 3,2% pour les produits alimentaires industriels. L'ONS évoque les huiles, dont le prix a augmenté de plus de 6,8%, les poissons de 11,4%, les boissons(+5.8%), le sucre(+1.4%) et enfin le café et le thé avec une augmentation de plus de 3,2%. L'inflation a, par ailleurs, touché les charges du logement qui ont cru de +0.9% et les charges de l'éducation et de loisirs(1,2%). La seule baisse enregistrée, en revanche, serait celle des communications(0,2%) et l'habillement. En revanche, au mois de juillet, l'indice des prix à la consommation de la capitale a baissé de 1,6% par rapport au mois précédent. Faut-il peut être rappeler que durant ce mois, les produits agricoles frais ont connu une baisse "après deux hausses consécutives aux mois de mai et juin 2007 (respectivement +2,1% et 3,6%), l'indice des biens alimentaires a accusé une baisse de 3,4% par rapport à juin", explique l'ONS, qui attribue cette tendance, notamment à la baisse de 7,8% des prix des produits agricoles frais. En ce qui concerne les prix des produits alimentaires industriels, ceux-ci ont enregistré une augmentation de 1,6% par rapport au mois de juin. Cela n'a pas été sans conséquences sur la flambée des prix d'un grand nombre de produits, tels les huiles, les graisses, le lait et dérivés qui ont enregistré des augmentations respectives de 5,2% et 1,6%. Entre 1994 et 2006, le rythme d'inflation annuel est tombé graduellement de 29,04% en 1994 à 2,5% en 2006. Ce dernier taux annuel, le plus récent, est tout de même supérieur à celui observé durant l'exercice 2005 (+1,6%), et très proche de celui de 2003 (+2,6%), rappelle l'ONS. Il est à signaler, dans ce contexte, que lors d'une conférence de presse organisée récemment en marge de la cérémonie officielle de l'installation de la commission interministérielle d'agrément des organismes privés de placement des travailleurs, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a estimé que l'évolution du salaire national minimum garanti (SNMG), à dinar constant, "fait ressortir une amélioration" du pouvoir d'achat des citoyens. Une amélioration évaluée à 66,2% durant la période 1999-2007, avec un taux d'évolution annuelle de l'ordre de 6,6%, a-t-il dit. Cependant, selon le ministre, ce résultat est le fruit de "la gestion rigoureuse des deniers publics". Ainsi, cette performance économique est aussi expliquée par la maîtrise de l'inflation en Algérie, laquelle a été ramenée, selon le ministre toujours, à 2,3% par an pour un revenu en accroissement moyen de près de 10%.