Le groupe japonais d'électronique, de systèmes industriels et d'énergie solaire Mitsubishi Electric a fait état d'une chute de 40% sur un an de son bénéfice net au terme des 9 premiers mois de 2012-2013, à cause d'une charge liée à une vilaine affaire de surfacturation d'équipements au gouvernement. Le groupe a été forcé de défalquer 75,7 milliards de yens (720 millions d'euros) de ses profits, pour rembourser l'Etat. Il avait reconnu il y a quelque temps avoir surfacturé des équipements au ministère de la Défense et à l'Agence spatiale japonaise (Jaxa), entre autres. Mitsubishi Electric avait de fait prévenu en décembre que ses résultats annuels ne seraient pas à la hauteur des attentes initiales. L'entreprise ne s'attend plus qu'à un profit net de 50 milliards de yens pour l'ensemble de l'exercice du 1er avril 2012 au 31 mars 2013. Au terme des trois premiers trimestres de l'exercice, le chiffre d'affaires de Mitsubishi Electric s'est établi à 2 506,8 milliards de yens (24 milliards d'euros), en repli de 2,1% sur un an. Son gain d'exploitation a pour sa part cédé 30% à 113,2 milliards de yens. Le groupe a subi un recul des commandes et ventes d'équipements pour les usines de production de dalles d'écrans, en Chine, à Taïwan et en Corée du Sud. La bonne tenue des besoins de systèmes industriels pour le secteur de l'automobile n'a pas suffi à compenser le manque à gagner pour l'activité centrale des automations. Les commandes et ventes de composants ont également été très inférieures à celles totalisées un an plus tôt, de même que les celles d'appareils électroménagers.Mitsubishi Electric s'est en revanche réjoui de l'augmentation des résultats de l'activité des équipements de télécommunications. Pour l'ensemble de l'année, Mitsubishi Electric espère toujours un bénéfice d'exploitation de 150 milliards de yens pour un chiffre d'affaires attendu à 3 520 milliards.