Des rebelles islamistes syriens se sont emparés dimanche d'une position d'artillerie dans la province de Raqa (nord), tandis que des insurgés ont bombardé une brigade de l'armée avec leurs chars à Deir Ezzor (est), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon un bilan provisoire de l'OSDH, les violences ont fait, avant-hier, au moins 50 morts dont 23 civils, 20 soldats, et 17 rebelles à travers le pays. Samedi dernier,, le bilan s'était élevé à 125 morts, dont 52 civils. Des jihadistes ont pris le contrôle d'une position d'artillerie et d'un barrage militaire à Tabqa, dans la province de Raqa, et se sont emparés de munitions et de pièces d'artillerie lourde, selon cette organisation qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales. Plus à l'est, des insurgés ont bombardé dimanche avec leurs chars le siège de la brigade 113 de l'armée à Deir Ezzor a ajouté l'OSDH. Cette base et l'aéroport militaire, encerclés depuis des semaines, sont les deux principales positions des forces du régime dans cette localité de l'est du pays, dans une province désertique mais riche en pétrole largement contrôlée par les insurgés. Les militants qui travaillent au sein de Deir Ezzor Press network (DEPN) ont également fait mention de combats et souligné que la situation humanitaire était dramatique. La partie occidentale (de la province) se trouve sans eau, ni électricité depuis onze jours en raison des bombardements indiscriminés par les forces du régime, écrivent-ils. Il y a deux semaines, les rebelles s'étaient emparés du pont stratégique Siyasiyé, qui enjambe l'Euphrate, coupant une importante ligne d'approvisionnement pour la province voisine de Hassaké.