José Manuel Barroso a salué, hier, l'ouverture de négociations entre l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis en vue d'établir un accord de libre-échange. Le président de la Commission européenne estime que ce sera un "moteur pour la croissance et pour l'emploi"."Le futur accord sera un véritable moteur pour nos économies. Il apportera 0,5% de richesse en plus pour les Européens" et de nombreux emplois, a affirmé José Manuel Barroso lors d'une conférence de presse. Cet accord de libre-échange sera "le plus important au monde", a souligné M. Barroso, sachant que les Etats-Unis et l'Union européenne représentent environ la moitié (47%) de la production de richesse mondiale et près d'un tiers du commerce mondial. Le feu vert donné pour ouvrir des négociations "montre que les Etats-Unis et l'Union européenne sont des partenaires stratégiques prêts à renforcer leurs économies", a-t-il ajouté. Mais il a toutefois prévenu que "les négociations" ne seraient "pas faciles". La Commission européenne espère lancer officiellement les négociations avec les Etats-Unis au cours de la présidence irlandaise de l'UE qui prend fin en juin. Dans cette optique, elle doit présenter un document de travail au Conseil européen qui représente les Etats, ce qui se fera mi-mars. "Dans l'idéal, nous souhaitons en finir avec ce dossier d'ici deux ans", a affirmé le commissaire européen chargé du commerce, Karel De Gucht, présent aux côtés de José Manuel Barroso. Un accord de libre-échange américano-européen est évoqué depuis des années. Un groupe de travail de haut niveau a été mis en place en novembre 2011 pour évaluer la faisabilité et la portée d'un tel accord. Les échanges commerciaux entre l'UE et les Etats-Unis se sont élevés à près de 445 milliards d'euros en 2011: l'Europe a exporté pour plus de 260 milliards vers les Etats-Unis et a importé pour plus de 184 milliards.