Une série d'attentats à la voiture piégée a visé, hier, des quartiers à majorité chiite de Bagdad faisant au moins 26 morts selon des responsables et des médecins. Des dizaines d'autres personnes ont été blessées dans les attaques. En effet,trois voitures piégées ont explosé dans le quartier de Sadr City (nord), une quatrième à Al-Amin, une cinquième à Al-Husseiniyah et une sixième à Kamaliyah, trois secteurs de l'est de la capitale, outre l'explosion d'une bopmbe posée sur le bord de la route dans le quartier de Kerrada (centre), de mêmes sources. Ces attaques ont fait au moins 15 morts et environ 80 blessés, a-t-on précisé. Ces victimes portent à au moins 150 le nombre de morts dans les violences en Irak depuis début février. Ces attentats viennent s'ajouter à des violences qui se sont intensifiées ces dernières semaines en Irak, visant notamment la communauté chiite, alors que le pays est en pleine crise politique, avec des manifestations antigouvernementales depuis près de deux mois contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Samedi, un officier des services de renseignements a été tué samedi avec deux de ses gardes du corps, dans deux attentats suicide près de la ville de Mossoul (nord). Un juge et un lieutenant de l'armée ont également été tués par des attentats samedi. Ces attaques comme celle d'hier, n'ont pas été revendiquées mais les insurgés sunnites, en particulier ceux d'Al-Qaïda en Irak, prennent régulièrement pour cible dirigeants et forces de sécurité ainsi que des magistrats. Même si elles n'atteignent pas les niveaux connus à l'époque du conflit confessionnel de 2006-2007, les violences continuent à endeuiller l'Irak de façon quasi-quotidienne.