Un officier des renseignements de haut rang a été tué hier avec deux de ses gardes du corps, dans un attentat suicide près de Tall Afar dans le nord de l'Irak, ont indiqué des sources policière et médicale. Le général de brigade Aouni Ali, qui dirigeait la principale académie de renseignements en Irak, a été tué devant son domicile par un kamikaze qui a fait détoner sa veste d'explosifs, ont indiqué ces sources. Toujours au nord de Baghdad, un juge a été tué par une bombe magnétique fixée à sa voiture dans le village de Salman Pak, selon des sources sécuritaire et médicale. Ahmed al-Bayati, un juge sunnite chargé d'affaires civiles, avait reçu des menaces lorsqu'il travaillait auparavant comme enquêteur dans des affaires antiterroristes. Il avait dû payer en 2012 une rançon de 150.000 dollars pour obtenir la libération de son fils qui avait été kidnappé. Par ailleurs, un lieutenant de l'armée a été tué et deux autres soldats blessés par un engin piégé à Hit, une ville au nord-ouest de la capitale. Ces attaques n'ont pas été revendiquées mais les insurgés sunnites, notamment ceux d'Al Qaîda en Irak, prennent régulièrement pour cible dirigeants et forces de sécurité pour tenter de déstabiliser le gouvernement. Même si elles n'atteignent pas les niveaux connus à l'époque du conflit confessionnel de 2006-2007, les violences continuent à endeuiller l'Irak de façon quasi-quotidienne. Ces attentats interviennent alors que le pays est en pleine crise politique, avec des manifestations antigouvernementales depuis près de deux mois contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki.