On parle beaucoup de formation ces temps-ci, de relations entre le secteur de la formation professionnelle et celui de l'éducation nationale. Des lycées techniques devraient-ils se transformer en lycées de formation professionnelle ou garder le statut de l'enseignement général ? du moment que l'enseignement général connaît un taux de déperdition important, c'est-à-dire que ceux qui accèdent à l'université sont beaucoup moins nombreux que ceux qui sont orientés vers la vie économique, concept qui cache mal que ceux-là sont exclus sans que la garantie leur soit donnée qu'effectivement ils vont pouvoir s'intégrer dans la vie économique et non vers leur adossement au mur, se pose la question de la liaison entre ce secteur et la vie économique. Deux questions au moins se posent ainsi. Qui doit préparer à la vie économique entre le secteur de la formation professionnelle et celui de l'enseignement général quand on sait que la majorité des élèves qui quittent le lycée est constituée de ceux qui n'arrivent pas en terminale, ou qui quittent sans obtenir le bac ? D'autres questions se posent également. Combien de ces élèves exclus sont-ils récupérés par le secteur de la formation professionnelle, secteur dont on sait que la tutelle ne ménage aucun effort pour satisfaire toute la demande exprimée par des jeunes désespérés qui ont besoin d'une deuxième chance ? Combien de jeunes issus de la formation professionnelle n'arrivent pas à trouver un emploi, alors que leur formation avec des stages alternés en entreprise les a réellement adaptés à des postes d'emploi ?Il s'impose alors la nécessité de créer une structure chargée de les accompagner dans la recherche d'un emploi, car si les jeunes formés n'arrivent pas à trouver un emploi, c'est toute la crédibilité de la formation professionnelle qui en prendrait un coup. Ce qui serait dommage pour un secteur qui n'épargne pas ses efforts pour lancer une bouée de sauvetage à des jeunes très inquiets pour leur avenir.