Les enseignants du professionnel ne seront pas licenciés et garderont leur statut. A partir de l'année prochaine, l'enseignement technique ne sera plus du ressort du ministère de l'Education nationale qui n'aura à dispenser que l'enseignement général et l'enseignement technologique. L'enseignement technique sera dorénavant sous l'égide du ministère de la Formation professionnelle. L'annonce a été faite, hier, par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, lors de l'installation de la commission interministérielle chargée d'étudier les modalités de mise en oeuvre du nouveau parcours d'enseignement professionnel dans le cadre de la réforme du système national d'éducation et de formation. «C'est une décision scientifique pédagogique», dira-t-il. La commission interministérielle qui aura à étudier cette question, rendra son rapport dans dix jours Lequel rapport sera soumis au conseil du gouvernement puis au conseil des ministres pour examen et adoption. La mise en oeuvre de cette nouvelle mesure prendra évidemment du temps concernant les procédures administratives. Un programme de formation sera également initié, à ce propos, au profit des enseignants concernés dont le nombre n'a pas été communiqué par le premier responsable du secteur. S'agissant de la disponibilité des établissements d'enseignement, M.Benbouzid qui s'adressait au ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M.El Hadi Khaldi, présent à cette rencontre, a indiqué que les établissements de son secteur seront ouverts au secteur de la formation professionnelle. «On se partagera nos établissements», a lancé le ministre, Benbouzid. Ce dernier se voulait rassurant en déclarant qu'avec l'application de cette mesure, le statut des professeurs enseignants dans cette branche ne changera pas. Ils garderont le même statut et ne seront pas, non plus, licenciés, assure-t-il. Il faut souligner que cette annonce intervient au moment où un débat sur la suppression des lycées techniques est lancé par les syndicalistes du secteur. D'ailleurs, une rencontre sur ce sujet a été organisée, récemment, par le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et le Conseil des lycées d'Alger (CLA). Les enseignants syndicalistes dénonçaient également la réorganisation des cycles d'enseignement technique et la révision à la baisse des volumes horaires. De son côté, M.Khaldi a indiqué, à cette occasion, que la commission sera chargée d'examiner les mécanismes permettant aux diplômés de l'enseignement professionnel de suivre des formations supérieures à caractère professionnel dans leurs branches respectives. Composé de représentants des ministères de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Formation et de l'Enseignement professionnels, la commission interministérielle a été mise sur pied dans la perspective d'«élaborer un plan général pour le développement de l'enseignement professionnel dans le cadre de la restructuration du cycle post-obligatoire et au titre de la stratégie de développement de l'économie nationale», a souligné M.Khaldi. Concernant l'introduction de l'enseignement professionnel dans la nouvelle ingénierie du système éducatif et de formation, le ministre a indiqué qu'il s'agit d'ériger ce «nouveau cursus» à long terme en «pierre angulaire de la formation en Algérie». Il rappelle la création en septembre 2005 de 26 filières de l'enseignement professionnel au niveau de 13 centres répartis sur 9 wilayas. Le ministre a également rappelé le nombre d'instituts qui a été porté en septembre 2006 à 19, outre les nouvelles spécialités qui ont atteint le nombre de 11.