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Généralisation de l'enseignement professionnel à partir de septembre 2009 Installation d'une commission pour la mise en place des mécanismes d'orientation
Photo : Riad Par Karima Mokrani Le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels compte bien généraliser l'enseignement professionnel à partir de septembre 2009. L'annonce en a été faite hier par le premier responsable du secteur, M. El Hadi Khaldi, au cours d'une cérémonie d'installation d'une commission mixte chargée de mettre en place les mécanismes d'orientation des élèves sortant de l'enseignement général. La commission mixte comprend des représentants du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et des cadres du ministère de l'Education nationale, appelés ainsi à travailler ensemble de façon à assurer l'adéquation entre la formation et l'emploi. Fort de la réussite de la première expérience qui a ciblé en 2005 quelque 900 élèves, M. Khaldi s'est dit décidé à aller au bout de son objectif, celui de préparer l'élève à la vie active dans le domaine de ses compétences. Abondant dans ce sens, M. Boubekeur Benbouzid, le ministre de l'Education nationale, a exprimé son mécontentement par rapport à la position de certains parents qui obligent leurs enfants à réussir dans des filières et des matières pour lesquelles ils n'éprouvent aucun intérêt : «Ils les obligent à réussir en mathématiques, en physique… et choisir les sciences médicales. Et si cela n'intéresse pas l'enfant ? Et si son intérêt se trouve ailleurs ? Nous devons orienter nos enfants selon leurs compétences.» M. Benbouzid promet d'offrir cinq lycées à son collègue de l'enseignement professionnel : «Je vous donne cinq lycées. Deux au Nord, un à l'Est, un autre à l'Ouest et un dernier au Sud. Je vous donnerai aussi tout le matériel qui s'y trouve et qui était utilisé dans l'enseignement technique.» Par ailleurs, M. Benbouzid fait part de son souhait de voir des enseignants du technique des lycées venir travailler dans ces établissements destinés désormais à l'enseignement professionnel : «J'aimerais bien que les enseignants du technique viennent assurer cet enseignement professionnel, même à titre vacataire, tout en gardant leur place dans l'éducation.» M. Benbouzid profite de cette occasion pour dire son rejet des accusations des enseignants de la Coordination nationale des lycées techniques et des technicums (CNLTT) qui annoncent la disparition prochaine de l'enseignement technique en Algérie : «L'enseignement technique n'est pas mort en Algérie. Nous l'avons tué dans l'éducation mais il va renaître de ses cendres dans l'enseignement professionnel.» Et d'insister encore : «Si nous avons créé l'enseignement professionnel, c'est parce que c'est une utilité nationale de première importance… 90% des élèves qui étaient dans l'enseignement technique au lycée ne réussissent pas à l'université.» Parlant des bienfaits de cet enseignement, tout nouveau en Algérie et qui nécessite donc un grand travail d'information et de vulgarisation pour le faire connaître des élèves et de leurs parents, le ministre a fait remarquer que «nous avons des diplômes universitaires mais nous manquons terriblement de main-d'œuvre qualifiée et spécialisée». M. Benbouzid exprime ses premiers besoins en la matière : «Nous avons besoin de 50 000 techniciens en informatique.» Les autres filières concernées par la généralisation de l'enseignement professionnel, à partir de septembre prochain, ne sont pas encore connues. Ni d'ailleurs le nombre d'établissements qui lui seront ouverts, encore moins le nombre d'élèves qui y seront inscrits. Une chose est sûre, a souligné M. Khladi, les nouveaux instituts seront implantés dans des zones industrielles et à caractère agricole. Ce sont des formations qui nécessitent l'accompagnement des cours théoriques par des pratiques sur le terrain. Des campagnes d'information et de sensibilisation sur l'enseignement professionnel en Algérie seront lancées à travers le pays, à partir des mois d'avril et de mai prochains, au profit notamment des élèves de 4ème année primaire.