Les transformations opérées dans le secteur de l'agriculture et du monde rural tirent leur satisfaction de la mise en application des mesures inscrites au titre du Renouveau agricole et rural et la libération et l'encouragement des initiatives. Ces mesures de promotion ont mis en exergue toute l'importance accordée par l'Etat au renforcement de ce secteur qui devrait couvrir, les besoins alimentaires d'une population en constante progression. Erigée en priorité nationale, l'agriculture a bénéficié d'une grande sollicitude à tous les niveaux de l'Etat. La redynamisation du ce secteur a permis de renverser la tendance à l'exode rural par le retour, sur leurs terres, des populations rurales, favorisé par l'amélioration sensible de la situation sécuritaire. Cette redynamisation, engagée dès le début de l'année 2000, s'est appuyée principalement sur deux plans spécialement consacrés à l'agriculture et au développement du monde rural. Il s'agit du plan national de développement agricole (PNDA) et du plan national de développement rural (PNDR). Ces plans de développement ont été complétés par des programmes spécifiques ciblant la revitalisation des espaces ruraux, notamment dans les zones steppiques, de montagnes et dans les régions du sud du pays ainsi que par des actions de soutien à la création d'entreprises et aux investissements privés. La somme de ces plans et programmes ont permis d'atteindre des résultats et des seuils remarquables que le pays n'avait pas connus depuis très longtemps. Les résultats obtenus dans les différentes filières sont encourageants, et dénotent qu'il existe des marges importantes de progrès et des réserves de productivité à valoriser. Ces résultats ont été consolidés par un recours plus large et plus soutenu, notamment, aux techniques modernes d'irrigation et d'exploitation tendant à relever efficacement le défi majeur que constituent les rendements et la productivité. L'intensification de la production, l'augmentation du volume des investissements avec, parallèlement, le développement de la recherche, l'intéressement des acteurs du monde rural et agricole, la préservation des ressources en eau, représentent plus que jamais des objectifs vitaux pour l'économie nationale. Des objectifs qui sont actuellement poursuivis, dans le cadre du plan Quinquennal 2010-14, au titre de la mise en œuvre de la politique du renouveau rural et agricole dans une contexte d'opérationnalité optimale. Plus de 1000 milliards de dinars ont été mobilisés pour ces objectifs, à savoir plus exactement, l'amélioration du taux de croissance de la production agricole moyenne, l'accroissement de la production nationale et l'amélioration de son intégration à travers la modernisation et l'intensification des filières de production de large consommation, grâce à la mécanisation de l'agriculture, l'utilisation plus large des fertilisants et le développement des serres multi-chapelles, la génération de l'utilisation des équipements d'irrigation économiseurs d'eau, le développement de la production de semences, plants et géniteurs, répondant au besoins des agriculteurs et éleveurs, le développement des systèmes de régulation, la protection des revenus des agriculteurs et l'appui à la réalisation de nouveaux silos de stockages. Il s'agit également du renforcement du développement durable et équilibré des territoires ruraux et l'amélioration des conditions de vie de leurs populations à travers plus de 10.200 projets de proximité, de développement intégré dans 2.174 localités et ce dans le cadre de la préservation et la valorisation de plus de 10.000 hectares situés dans les zones montagneuses, les espaces steppiques et les zones sahariennes. Dans le même cadre, un chapitre est réservé à l'intensification des filières favorisant le développement de l'industrie agricole et l'émergence d'un réseau de petites et moyennes entreprises de production d'intrants et de services à l'agriculture et ce, pour répondre notamment, aux besoins importants générer par ledit programme. La stratégie de promotion que connaît donc ce secteur, est dictée par les impératifs de la politique nationale de développement durable, elle vise à insuffler un nouvel élan à ce secteur vital dominé par le caractère extensif et la dépendance alimentaire du pays qui demeure importante, puisque les besoins alimentaires des Algériens ne sont couverts qu'à 72 % par la production nationale, le déficit étant assuré par les importations. Aussi, la satisfaction des besoins alimentaires à moyen et long termes et la nécessité de la progression du secteur agricole, impliquent plus d'efforts pour redonner au monde rural et à la production agricole une place prépondérante dans l'économe nationale. Compte tenu de la gravité de la question alimentaire au niveau mondiale, la prise en charge de cette préoccupation n'est plus à considérer comme étant du seul ressort du secteur de l'agriculture. Elle doit être basée sur une dynamique nouvelle du développement rural intégrant les autres secteurs pus efficacement. C'est là d'ailleurs, une des orientations du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika insistant sur " la poursuite de la construction et de la consolidation des espaces interprofessionnels de concertation, de coordination, d'entraide et de mutualisation qui contribuent à une meilleure prise en charge des préoccupations du monde agricole et rural et à son ouverture sur les autres métiers, notamment industriel et sur la technologie moderne ".