L'agence d'évaluation financière Moody's a privé, avant-hier, la Grande-Bretagne de son triple A et abaissé d'un cran la note de la dette du pays à Aa1 en raison de la faiblesse de ses perspectives de croissance. Dans un communiqué, l'agence met notamment en avant la faiblesse continue des perspectives à moyen terme de la Grande-Bretagne, et dit s'attendre à ce que l'activité économique atone du pays s'étende à la deuxième moitié de la décennie. L'économie britannique a fait un premier pas vers une nouvelle récession en accusant une contraction de 0,3% au quatrième trimestre 2012 alors qu'elle était sortie l'été dernier de sa deuxième récession depuis le début de la crise. Moody's a également évoqué les défis auxquels le pays fait face en terme d'assainissement budgétaire alors que ses capacités d'absorption des chocs économiques se sont affaiblies. Dans le même temps, l'agence a également indiqué avoir retiré son triple A à la dette émise par la Banque d'Angleterre, dont la note a elle aussi été abaissée d'un cran. Moody's, qui a relevé la perspective du pays de négative à stable, insiste toutefois sur la solidité de l'économie britannique, hautement compétitive et bien diversifiée. La solvabilité de la Grande-Bretagne reste extrêmement élevée, a insisté l'agence. L'abaissement redouble notre détermination à traiter le problème de la dette Le ministre britannique des Finances George Osborne, a déclaré que la décision de l'agence de notation Moody's de priver son pays de son triple A constituait un sévère rappel du fardeau que constitue la dette britannique. Ce soir, nous avons droit à un sévère rappel des problèmes de la dette auxquels est confronté notre pays. C'est également un avertissement très clair à quiconque penserait que l'on peut se soustraire au règlement de ces problèmes, a souligné M. Osborne, dans un communiqué. Loin d'affaiblir notre détermination à mettre en œuvre notre plan de relance, cette décision la redouble. Nous poursuivrons la mise en œuvre de ce plan qui a réduit le déficit d'un quart et nous a permis d'avoir des taux d'intérêt très bas et un nombre record d'emplois. M. Osborne, a reconnu que la Grande-Bretagne faisait face à des défis immenses du fait de l'accroissement de la dette depuis des années. Il a ajouté que cette situation était aggravée par la très faible situation économique en Europe. Nous n'allons pas tourner le dos à nos problèmes, nous allons les surmonter, a enfin ajouté le ministre britannique des Finances.