L'agence d'évaluation financière américaine Moody's a annoncé, avant-hier, qu'elle abaissait à A2 la note souveraine de l'Italie, contre Aa2 auparavant, en raison des risques pour le financement sur les marchés de la dette à long terme, de l'atonie de l'économie et des incertitudes politiques. Moody's a assorti sa décision d'une perspective négative, ce qui signifie qu'elle pourrait encore abaisser la note des obligations d'Etat italiennes à l'avenir. Pour les émissions d'obligations publiques à court terme, l'agence a maintenu sa note de Prime-1. Moody's a donné comme premier motif au déclassement italien l'accroissement des risques pour le financement des dettes publiques élevées dans la zone euro (pour des pays) comme l'Italie en raison de l'érosion soutenue et non cyclique de la confiance des investisseurs. Deuxième raison: les risques négatifs croissants pour la croissance économique liés à des lacunes structurelles et à un affaiblissement des perspectives (de croissance) au niveau mondial. Selon Moody's, une troisième raison pour déclasser l'Italie réside dans les risques et le temps dont aura besoin le gouvernement pour atteindre ses objectifs de réduction du déficit et pour inverser la tendance (à l'accroissement) de la dette publique en raison des incertitudes économiques et politiques. L'agence avait annoncé le 16 septembre qu'elle prolongeait la période d'examen de la note souveraine de l'Italie entamée à la mi-juin, pour prendre le temps d'examiner des mesures budgétaires adoptées à la mi-septembre. Une autre agence de notation, Standard and Poor's, a abaissé la note italienne (à A contre A+) le 19 septembre en raison de perspectives de croissance jugées trop faibles.