"Le commerce ne suffit pas en lui-même pour consolider la coopération algéro-turque, il faut développer des relations de partenariats entre les hommes d'affaires turcs et algériens " a souligné en substance, jeudi, son excellence Adnan Keçeci, nouvel ambassadeur de la Turquie à Alger, en marge de la visite de la foire professionnelle turque de la mode et du prêt-à-porter " Alger Fashion 2013 " qui a regroupé, durant trois jours (28 avril au 2 mars) une cinquantaine d'exposants turcs et une dizaine d'exposants algériens ainsi qu'un exposant tunisien dans le domaine des jeans et pantalons en toile, au pavillon A du Palais des Expositions d'Alger. Ainsi l'ambassadeur n'a pas manqué de préciser dans le même contexte que "l'établissement de partenariats durables entre les hommes d'affaires des deux pays est primordial en vue de consolider les relations économiques et commerciales algéro-turques". Dans cette perspective le diplomate encourage, les entreprises turques et algériennes à participer à ce type de manifestations, pour se connaître davantage et nouer des relations d'affaires "mutuellement bénéfiques". Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Turquie ont atteint cinq milliards de dollars en 2012, un chiffre "en deçà des attentes", selon M. Keçeci, qui appelle les opérateurs économiques des deux pays à augmenter le volume de ces échanges. Suite à une question sur les possibilités des hommes d'affaires d'investir en Algérie dans le secteur du textile, Adnan Keçeci a indiqué que la Turquie a beaucoup dans ce secteur en Egypte où les investisseurs turcs sont fortement représentés. Mais les opportunités d'investissements turcs existent dans ce secteur qui reste néanmoins, dit-il, à découvrir. " Si les hommes d'affaires retrouvent le même climat d'affaires ici, il n'y a aucun problème pour qu'ils n'investissent pas en Algérie. Le marché algérien a ses propres caractéristiques, dit-il, mettant en évidence les avis qu'il a obtenus auprès des exposants turcs avec qui il a discuté durant cette cérémonie d'inauguration. Ainsi il estime que les tarifs douaniers algériens sont " élevés " par rapport à ceux pratiqués dans d'autres pays. Selon lui, au lieu d'importer des articles de prêt-à-porter de la Turquie vers l'Algérie, il est préférable de nouer des partenariats avec des PME algériennes et les produire localement. " Les prix ne seront que plus abordables et accessibles pour le consommateur algérien dans la mesure ou il ne sont frappés de droits et taxes de douanes " a-t-il ajouté. M. Keçeci, qui appelle les opérateurs économiques turcs et algériens à augmenter le nombre de visistes professionnelles dans les deux pays. M.Mustapha Getibolu, responsable d'une société turque spécialisée dans le prêt-à-porter de luxe pour femmes, s'est dit prêt ''à conclure un partenariat'' avec un opérateur algérien pour produire ces articles en Algérie. ''L'objectif de ma participation à cette foire est de trouver un distributeur pour mes produits sur le marché algérien'', a indiqué pour sa part le patron d'une PME de confection de denim pour hommes, M.Cumali Avci. Il est à noter que les produits turcs sont autorisés à la vente aux particuliers et aux distributeurs qui désirent en passer des commandes. D'ailleurs une grande affluence de visiteurs, essentiellement des femmes et jeunes filles a été observée durant le premier jour de la foire turque de la mode et prêt-à-porter collection printemps / été 2013 qui ferme ses portes aujourd'hui à 18 H.