"Toutes les conditions d'une rentrée sociale normale sont réunies", "ni le prix du pain ni celui du lait ne connaîtront d'augmentation", c'est du moins ce qui ressort avant-hier à Constantine, du ministre de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès. A cela, "une enveloppe estimée à 15,9 milliards de DA a été consacrée par l'Etat pour le seul soutien du prix du lait", produit de première nécessité par excellence, dont le coût "restera à son niveau actuel en dépit de l'inflation mondiale", a souligné le ministre de la Solidarité nationale. Pour illustrer l'effort de l'Etat destiné à préserver le pouvoir d'achat des citoyens à la veille de la rentrée scolaire et du mois sacré de Ramadhan, M. Ould Abbès a relevé, lors d'une rencontre de sensibilisation et d'information qui a réuni les directeurs de l'action sociale de 21 wilayas de l'Est et du Sud-est du pays, ainsi que des représentants du mouvement associatif et des organisations professionnelles, sur "la forte augmentation" des prix de la poudre de lait et du blé sur le marché mondial, qui sont respectivement "passés de 2 000 USD la tonne en 2005 à 6 000 USD en 2007 et de 140 USD la tonne à 350 USD actuellement". Le problème de la pomme de terre et de son prix qui a atteint 70 DA le kg, ont également été évoqués par M. Ould Abbès, qui a noté l'exonération, à titre exceptionnel, des droits de douanes au bénéfice des importateurs de ce produit agricole, signalant, dans ce sens, que "50 à 70 000 tonnes de pommes de terre seront mises sur le marché au cours de ces prochains jours et ce, jusqu'au mois de novembre prochain". S'agissant de la solidarité durant le mois de Ramadhan, le ministre a indiqué que plus de 1,2 milliard DA seront mobilisés par les collectivités locales, en plus de la contribution des bienfaiteurs estimée à 750 millions DA, précisant dans ce contexte que la valeur, cette année du "couffin de Ramadhan" est estimée entre 4 000 à 4 500 DA. Par ailleurs, 6 milliards DA ont été dégagés cette année au profit de 3 millions d'élèves qui bénéficieront, selon M. Ould Abbès, de l'allocation de scolarité qui reste fixée à 2 000 DA et qui sera, a-t-il affirmé, "distribuée en même temps que les trousseaux, une semaine avant la rentrée scolaire, contrairement aux années précédentes". Rappelant l'important effort de l'Etat en matière de solidarité, le ministre a, d'autre part, souligné l'augmentation notable du nombre d'autobus destinés au transport scolaire. "De 41 bus en 1998, nous sommes passés aujourd'hui à 2.525 véhicules répartis sur les 1.541 communes du pays, pour un coût global de près de 6,20 milliards DA", a-t-il précisé. Les débats qui ont suivi l'intervention du ministre ont notamment mis l'accent de l'établissement d'une "carte de la solidarité" afin que les aides consenties puissent profiter à ceux qui en ont réellement besoin.