Un porte parole de la coalition rebelle Séléka, Eric Massi, a qualifié samedi de "simple incident" et de "malentendu" l'attaque jeudi de Sido, une localité du nord de la Centrafrique, par une faction de la rébellion et affirmé qu'il n'y avait eu aucun mort. "A Sido, des éléments des forces armées centrafricaines (Faca) qui y étaient stationnés se sont ralliés au Séléka. Nous avons envoyé des véhicules pour formaliser les choses, mais lorsqu'ils sont arrivés, une partie des éléments Faca ont tendu une embuscade. Nos éléments ont tiré en l'air et les Faca ont pris la fuite. C'est un malentendu qui n'a pas fait de mort, ni de blessé", a affirmé M. Massi . "Ce n'était pas une attaque en règle, il ne s'agissait que de rejoindre les 14 Faca qui souhaitaient se rallier, et qui sont actuellement à Sido avec nos hommes c'est vrai que ça a suscité un peu de panique, cela nous a surpris aussi, mais ce n'est qu'un simple incident", a souligné le porte-parole. Cependant, une figure importante du Séléka le Général Mohamed Dhaffane, ministre dans le gouvernement d'union nationale centrafricain, a condamné "avec la plus grande fermeté cet acte qui aurait pu mettre un arrêt au processus de paix né des accords de Libreville", dans un communiqué, samedi. De source militaire centrafricaine, sous couvert d'anonymat, vendredi, des éléments du Séléka, en provenance du Tchad, "ont attaqué jeudi la localité de Sido, qui fait frontière avec le Tchad. L'attaque a visé la sous-préfecture, la base des forces armées centrafricaines, la gendarmerie, le poste des douanes, le commissariat". "Toutes les autorités locales, les éléments des Forces armées centrafricaines (Faca) basés sur place ont été surpris par l'attaque et ont fui vers le Tchad, de même que la population civile. La localité est présentement occupée par les rebelles", a ajouté la même source. Sur une radio locale, le ministre de la Communication et l'un des responsables du Séléka, Christophe Ghazam Betty, a confirmé qu'il y avait eu une attaque et l'a aussitôt condamnée, qualifiant celle-ci de "dérapage"."M. Ghazam Betty devrait éviter de jeter de l'huile sur le feu", a pour sa part commenté M. Mass Mi-décembre, les rebelles du Séléka avaient pris les armes contre le régime du président Bozizé, menaçant la capitale Bangui. Après avoir signé un accord de paix le 11 janvier à Libreville, la coalition rebelle a accepté de participer à un gouvernement d'union nationale.