Le chef de mission de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), en mission de médiation en centrafrique, a avertis dimanche la rébellion du Séléka à ne pas "franchir" la ville verrou de Damara, à 75 km de Bangui. "Les forces de la CEEAC, présentes en Centrafrique, sont en état d'alerte maximale, et la ville de Damara constitue la limite à ne pas franchir. Nous demandons aux FACA (les forces gouvernementales) et aux rebelles de ne pas dépasser leurs positions actuelles et de laisser une chance au dialogue" a déclaré le chef de mission de la CEEAC, Antonio Di Garcia à la radio nationale. La coalition rebelle du Séléka, parvenue à 160 km de Bangui, voulant négocier en position de force, entreprendrait d'occuper la capitale centrafricaine au moment où le président de l'Union africaine Yayi Boni est attendu dimanche à Cotonou pour encourager un dialogue. Le président en exercice de l'UA, prônera la sortie de crise par le dialogue dimanche, lors de sa rencontre programmée à Bangui avec le président de Centrafrique François Bozizé avait déclaré samedi le ministre béninois des Affaires étrangères. "La démarche du président Yayi Bonis'inscrit dans le cadre du soutien à toutes les décisions de la Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale" (CEEAC), avait-t-il ajouté. De son coté, le porte-parole du Séléka Eric Massi, avait estimé que "la question du départ de François Bozizé devra être discutée avec l'Union africaine (UA)", soulignant que que "le président Bozizé doit reconnaître sa défaite militaire sur le terrain (...) et en tirer les conclusions". Les combats ont repris le 10 décembre pour réclamer le "respect" des accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir.