Le conseil consultatif sahraoui a appelé l'ONU, dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, d'"intervenir en urgence" et à prendre les mesures nécessaires pour la libération de tous les détenus politiques sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines. Composé des notables accrédités auprès de l'ONU chargés de l'identification des électeurs participants au référendum d'autodétermination, le conseil a dénoncé les peines injustes prononcées par un tribunal militaire marocain à l'encontre des civils sahraouis. Le conseil demande également à l'ONU d'intervenir pour l'annulation des peines prononcées à l'encontre le groupe de Gdeim Izik, et la libération inconditionnelle de tous les détenus politiques sahraouis et de faire la lumière sur le sort de plus de 651 personnes disparues". Il a en outre exhorté l'ONU à "assumer pleinement ses responsabilités" en ce qui concerne la protection des civils désarmés, mettant l'accent sur la nécessité de "mettre en place rapidement un mécanisme efficace pour garantir la protection des droits de l'Homme au Sahara Occidental". Le conseil a rappelé dans sa lettre que "plusieurs rapports élaborés par des observateurs internationaux et des organisations compétentes ayant suivi les étapes du procès, ont relevé que le procès manquait totalement d'éléments fondamentaux de la légalité et des conditions d'un procès juste". Après avoir rappelé le rapport de la commission de l'ONU sur les droits de l'Homme élaboré en 2006 dont la publication officielle a été entravée par certaines parties, il a cité celui du rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, présenté à l'occasion de la 22e session du conseil des droits de l'Homme qui vient s'ajouter à des centaines d'autres documents pour confirmer la gravité de la violation par le Maroc des droits de l'Homme au Sahara occidental depuis son occupation le 31 octobre 1975". Le conseil consultatif de l'ONU a appelé à "accélérer la mise en œuvre du plan de règlement onusien " signé par les deux parties au conflit (Polisario et Maroc) et adopté par le conseil de sécurité onusien en 1991 en "assurant les conditions nécessaires pour l'organisation du referendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui". Il a en outre invité la communauté internationale à " une action urgente pour l'arrêt des pillages intensifs des richesses naturelles du Sahara occidental par les autorités marocaines" et "assurer la sécurité des civils sahraouis et à démanteler le mur militaire marocain qui sépare les familles sahraouies".