Une instruction du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, rendue publique le 10 décembre dernier, avait ordonné aux banques d'appliquer des mesures d'allègement des procédures bancaires et en matière d'octroi de crédits d'investissement au profit des PME. Ce qui a vraiment favorisé les investissements. Et le constat est bien là : la véritable avancée des investissements réside dans la réduction de ces délais de traitement des crédits comme l'indique si bien la chargée de la clientèle du CPA de Bir Mourad Raïs. Il est utile de rappeler que le nouveau dispositif, décidé lors de la dernière rencontre Gouvernement-patronat-UGTA, porte notamment sur la "dé bureaucratisation" des procédures bancaires en réduisant le nombre de documents exigés pour l'ouverture des comptes. Et c'est justement "En application de l'instruction du Premier ministre, le délai de traitement d'un crédit n'excède pas les 48 heures au niveau de l'agence aujourd'hui. Il fallait jusqu'à dix jours avant", s'est réjouie la même responsable. Ainsi, on constate bien que les délais de traitements ont été remarquablement réduits puisque d''un mois à 3 mois auparavant à 15-45 jours. Ce qui prouve qu'en réalité le vrai problème pour les entreprises résidait dans les délais d'octroi de crédits. Ce qui vient d'être réglé grâce à cette instruction du Premier ministre. En déchargeant les entreprises clientes des banques de la vérification de l'authenticité de leurs pièces, une mission qui sera désormais à la charge des banques elles mêmes grâce à une interconnexion entre ces dernières et les autres administrations; le nouveau dispositif de facilitations fait économiser à ces entreprises "beaucoup de temps", selon le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers, Abderrezak Trabelsi. Par ailleurs, il s'avère que les banques publiques sont en train d'évaluer la mise en œuvre du dispositif de facilitations bancaires, appliqué depuis le début de l'année, pour rendre publique une première évaluation à la fin du mois en cours. Il est remarquable que depuis janvier 2012 l'ouverture des comptes bancaires se multiplient au point d'atteindre quatre comptes par jour en moyenne alors qu'auparavant on n'enregistrait qu'un seul compte en une semaine. Avant, pour ouvrir un compte il fallait se munir, en plus d'une copie de la pièce d'identité et d'un acte justifiant la résidence, il fallait ajouter un acte de naissance original (no 12) et deux photos, ce qui obligeait les personnes nées dans d'autres villes à voyager pour pouvoir ouvrir un compte bancaire. Avec la réduction de cette procédure administrative, juste une copie de la pièce d'identité et un acte justifiant la résidence, de gros progrès sont donc enregistrés pour l'ouverture des comptes qui se sont multipliés depuis le début de cette année. L'autre progrès en la matière concerne la suppression de la fiche de paie du dossier requis pour l'ouverture d'un compte. Les non-salariés, sont du coup autorisés à ouvrir un compte de chèque, alors qu'ils ne pouvaient que d'un disposer compte d'épargne auparavant, selon le même responsable. Dans le passé, ces personnes se présentaient à la banque et ne retournaient plus dès qu'ils entendent parler de la fiche de paie. D'autre part, on relève avec satisfaction que dans cette perspective de faciliter la domiciliation des comptes et réduire la pression sur les services d'Algérie Poste, l'instruction du PM a élargi la procédure de versement des pensions de retraites et remboursements aux comptes bancaires.