e ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Daho Ould Kablia, a déclaré, hier, à Bechar, que le phénomène de kidnapping d'enfants est "une question qui nous préoccupe énormément". S'exprimant à la presse, en marge de la visite de travail du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans cette wilaya, le ministre a affirmé que "cette question nous préoccupe énormément, malgré le fait que beaucoup d'affaires de ce type ont été élucidées par les services de sécurité". Le ministre de l'Intérieur a, en outre, annoncé la tenue d'une réunion dimanche avec l'ensemble des représentants des secteurs concernés pour l'examen des différents aspects opérationnels de prévention et de lutte contre ce type de crimes, notamment la Sûreté et la Gendarmerie nationales, qui disposent de moyens pour résoudre ce type de criminalité. Au cours de cette rencontre, seront aussi examinés les différents aspects psychologiques de prévention et de lutte contre ce genre de crimes, a ajouté Ould Kablia. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales figure parmi l'importante délégation ministérielle qui accompagne le Premier ministre dans sa visite de travail samedi dans la wilaya de Béchar, dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République. M. Sellal procédera à la mise en service de plusieurs projets ainsi qu'à l'examen de l'état d'exécution de l'ensemble du programme de développement dans cette wilaya du sud-ouest algérien. Me Ksentini pour une condamnation exceptionnelle à la peine capitale La condamnation à la "peine capitale" de façon "exceptionnelle" à l'encontre des kidnappeurs et tueurs d'enfants a été préconisée, hier, à Alger, par le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'homme (CNPPDH), Me Farouk Ksentini."Je suis pour l'abolition de la peine de mort sauf dans certains crimes tels que les enlèvements d'enfants suivis d'assassinats. Elle doit être prononcée à leur encontre de façon exceptionnelle", a plaidé Me Ksentini lors d'une émission "Nikach El Ousboue" de la Chaîne I de la Radio nationale. Il a expliqué, dans le même cadre, que le juge est la seule personne habilitée à décider d'infliger cette sanction capitale, tout en insistant sur la nécessité de respecter la présomption d'innocence des suspects jusqu'à leurs condamnations définitives. "La question de la peine de mort ne peut être laissée à l'opinion publique, car il revient à la justice et à elle seule de décider de son application ou pas", a-t-il soutenu. Deux enfants, Haroun, 10 ans, et Brahim, 9 ans, ont été assassinés et affreusement mutilés à Constantine il y a quelques jours. Une autre petite fille de 6 ans a été retrouvée morte durant la même période à Tlemcen.