Nedjma a célébré, pour la 8ème année consécutive, la Journée Internationale de la Femme en mettant à l'honneur cette année " la Femme Ecrivain". Lors d'une sympathique cérémonie organisée dans la soirée du mardi 12 mars 2013 au Grand Hôtel Mercure à Alger, de vibrants hommages ont été rendus à des femmes algériennes du monde de l'écriture qui ont inscrit leur nom en lettres d'or dans le paysage littéraire national et universel. Dans ce sillage, Nedjma a honoré Inam Bioud, Maïssa Bey, Rabia Djelti, Djoher Amhis-Ouksel Leïla Hamoutène, Fatima Bakhaï et Hadjer Kouidri. Toutefois, un hommage posthume a été rendu à la première romancière algérienne Taos Amrouche. En honorant ces grands noms du paysage littéraire algérien, Nedjma a voulu mettre en avant le parcours et le talent exceptionnels de ces femmes de lettres qui contribuent à l'enrichissement de la littérature algérienne dans sa diversité et ses multiples expressions : tant en arabe, en berbère qu'en français. Pour l'occasion, le Directeur Général de Nedjma, M. Joseph Ged, a prononcé une allocution où il a déclaré en substance: " Nedjma, entreprise citoyenne a toujours été à l'avant-garde dans la célébration de la Journée internationale de la femme aux côtés des Algériennes. Cette année, nous sommes très honorés de rendre hommage à des femmes qui s'illustrent dans le monde du livre et de l'écriture. Ces piliers inébranlables de la littérature algérienne et universelle contribuent au rayonnement de l'Algérie à travers le monde. Nedjma est fière d'honorer la femme qui participe chaque jour à enrichir par son talent le paysage littéraire national et mondial. " La cérémonie marquant la Journée internationale de la femme a été empreinte d'une ambiance chaleureuse par la présence des femmes écrivains et d'autres Algériennes issues de divers horizons : artistique, médiatique, du mouvement associatif et des Moudjahidate auxquelles Nedjma a rendu hommage lors des précédentes célébrations. L'engagement de Nedjma en faveur de la femme algérienne se traduit aussi par la valorisation en son sein de la ressource humaine féminine. Le nombre important de femmes y occupant des postes managériaux ainsi que leur importante représentativité au sein de l'entreprise témoignent de l'intérêt qu'accorde Nedjma à la promotion de la femme. L'animation artistique de la soirée a été assurée par le joueur de luth Mohamed Rouane qui a gratifié les convives de ses meilleures compositions musicales. Biographies des femmes honorées par Nedjma : Inam Bioud : La femme aux multiples talents Ecrivaine, poétesse, traductrice et peintre, Inam Bioud est une experte dans le domaine de la traduction, elle occupe actuellement le poste de directrice générale de l'Institut Supérieur Arabe de Traduction. Après des études d'architecture à l'université de Damas et des études des Beaux-Arts à l'école d'Alger, elle obtient une Licence d'interprétariat complétée par un Magistère puis d'un Doctorat d'Etat. Elle enseigne la traduction dans différentes universités et a publié plusieurs traductions dont des romans de Rachid Boudjedra et de Yasmina Khadra ainsi qu'un manuel de traduction " La traduction littéraire : problème et solutions ". Inam Bioud est récipiendaire du prix Malek Haddad pour son roman " Les poissons s'en fichent " paru en 2003 et s'est exprimé à plusieurs reprises à travers des expositions individuelles ou collectives. Elle compte en outre à son actif un recueil de poésie intitulé " Postes restantes ". "Maïssa Bey : Des œuvres et des distinctions Maïssa Bey suit des études universitaires de lettres à Alger puis enseigne le français à Sidi-Bel-Abbès où elle réside et anime l'association culturelle féminine "Paroles et écritures", créée en 2000, dont l'objectif est d'ouvrir des espaces d'expression culturelle tels que la création d'une bibliothèque en 2005, l'organisation d'ateliers d'écriture et des animations diverses pour les enfants. Elle a écrit plusieurs romans, des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre, des poèmes et des essais. Traduite en plusieurs langues et plusieurs fois primée en France et en Allemagne, elle a reçu en 2005 le Grand Prix des Libraires Algériens pour l'ensemble de son œuvre. "Rabia Djelti : La poétesse à la voix d'or Ecrivaine, universitaire et traductrice, Rabia Djelti est Docteur d'Etat en Littérature maghrébine et Professeur de Littérature moderne à l'Université d'Alger 2. Elle a été directrice des Arts et des Lettres au Ministère de la Culture puis fondatrice et Présidente du Festival de la Poésie féminine et celui des dialogues des arts. Elle participe régulièrement aux différentes rencontres littéraires universitaires et poétiques maghrébines, arabes et internationales dans le monde arabe et en Europe. Elle a été également productrice et animatrice à la télévision et à la radio. Rabia Djelti est couronnée du prix de la création arabe, en 2002 à Abu Dhabi. " Club des Pins " (Nadi Assanawbar) est son dernier titre paru en 2012, à Beyrouth et à Alger. "Djoher Amhis-Ouksel : Perpétuer les grands classiques de la littérature algérienne auprès des jeunes Professeur de Lettres Françaises puis inspectrice d´enseignement‚ Djoher Amhis-Ouksel a une longue carrière dans l´éducation‚ la formation et la transmission du savoir. Elle publie son premier livre en 2005 : une lecture de " La colline oubliée " de Mouloud Maameri intitulée " Taâssast ". Plusieurs lectures suivront dont " Dar Sbitar " : une lecture de " La Grande maison " de Mohamed Dib ; " Le prix de l'honneur " : une lecture de " Le grain dans la meule " de Malek Ouary ; " D'une rive à l'autre " : une lecture de deux romans de Mouloud Feraoun (" La terre et le Sang " et " Les Chemins qui montent "). Djoher Amhis-Ouksel a notamment retracé et permis de suivre le parcours de Taos Amrouche et l'histoire de la famille Amrouche. En 2012, elle reçoit le Prix de la Fondation Boucebsi pour son autobiographie. " Le chant de la Sittelle " et pour l'ensemble de son œuvre littéraire et en reconnaissance de son action auprès de la jeunesse en mettant à leur portée les grands textes de la littérature algérienne. Djoher Amhis-Ouksel a publié des poésies dans la revue " Poésie contemporaine des deux rives " (Algérie-Canada). Elle prépare actuellement une lecture des œuvres de Tahar Djaout. Une autre lecture des œuvres de l'écrivain Benhaddouga est en cours d'édition. "Leïla Hamoutène : Un engagement constant pour faire aimer l'écriture Diplômée de l'Institut de Psychologie Appliquée et licenciée en langue française, Leïla Hamoutène a été psychologue scolaire puis professeur de langues. Elle a publié son premier recueil de nouvelles en 1992 intitulé "Abîmes" et a fait de nombreuses contributions dans la presse nationale. En 2001, paraît son premier roman : " Sang et jasmin " présenté au Maghreb des livres à Paris. En 2002, l'auteur édite en partenariat avec l'UNICEF, " L'Enfant algérien ", un recueil de poèmes puis " Le Sablier " un recueil de nouvelles publié par l'ANEP. En 2012, elle publie " Sami et la planète bleue " aux éditions Lazhari Labter. Parallèlement à ses activités d'écrivain, Leïla Hamoutène anime des ateliers d'écriture dans des établissements scolaires en partenariat avec l'association " Coup de Soleil ", et pour des ONG comme Handicap International et la Fondation Friedrich Ebert. Elle participe en 2012 à la formation d'animateurs d'ateliers d'écriture en Algérie et en Tunisie. Fatima Bakhaï : De la magistrature à l'écriture Fatima Bakhaï est née et vit à Oran. Après des études de Droit, elle entame une carrière dans la justice en qualité de magistrat puis d'avocate. En 1990, elle publie son premier roman " La Scaléra " qui reçoit le Prix Spécial du Jury de la Fondation Abba, puis " Dounia " qui recevra le Prix du roman historique en France. D'autres ouvrages suivront, tels que la trilogie " Izuran " et de nombreux contes pour enfants qui ont été traduits vers la langue arabe et Tamazight. Elle a également contribué à des ouvrages collectifs et écrit de nombreux documentaires pour la télévision. Hadjer Kouidri : La valeur sûre du roman et du journalisme Hadjer Koudiri est une jeune journaliste et romancière. Licenciée en sciences de l'information et de la communication et titulaire d'un Magister en communication sur les nouvelles technologies, elle est actuellement enseignante à l'Ecole supérieure de journalisme d'Alger et collabore dans la presse écrite comme responsable du supplément culturel du journal El Fadjr. Elle a remporté en 2008 le 1er Prix du Président de la République pour son roman "Je me nomme OUZONJO " ainsi que le Prix Tayeb Saleh (Soudan) du roman arabe 2012 pour son roman " Naweras Pacha ". Taos Amrouche : Un patrimoine ancestral indélébile Marguerite Taos Amrouche est née le 4 mars 1913 à Tunis. Au milieu des années 1930, elle collabore à Radio Tunis. En 1939, elle fait entendre des chants berbères de Kabylie au Congrès des musiques traditionnelles de Fès au Maroc, qui constituent le patrimoine poétique et musical de Kabylie. En 1940, elle s'installe à Madrid où elle se met alors à la recherche des survivances berbères dans le folklore ibérique et y donne des conférences-récitals. En 1966, elle est invitée au Festival des arts "nègres" à Dakar, où elle obtient le prix de la musicologie. Taos Amrouche a œuvré inlassablement pour sauver un patrimoine culturel algérien. Poèmes, proverbes, contes et légendes berbères ont été ainsi immortalisés dans " Le grain magique " paru en 1966. Taos Amrouche s'est éteinte le 2 avril 1976 en laissant un riche héritage littéraire tel que " Jacinthe noire " paru en 1947, " Rue des tambourins " paru en 1960, " L'amant imaginaire " paru en 1975 ou encore " Solitude de ma mère ", paru à titre posthume en 1995. L'Association culturelle Taos et Jean El Mouhouv Amrouche créée en février 1990 dans son village d'origine à Ighil Ali (Béjaïa) perpétue sa mémoire et celle de la famille Amrouche.