Vingt-neuf novembre, jour de la tenue des élections locales, jour de l'expression par les urnes des aspirations locales. La date est fixée et annoncée officiellement. Le même jour se tiendront les élections pour désigner les membres des Assemblées populaires communales et des Assemblées populaires de wilaya. Les premiers ont des responsabilités de gestion et les secondes ont des responsabilités de délibération pour ce qui concerne l'affectation des budgets destinés au développement local dans les frontières de la wilaya. Les expériences de gestion dans un cadre de pluralisme politique sont récentes et se sont traduites assez souvent par des déstabilisations, lesquelles parfois provoquent des changements de majorité par le biais des alliances et des désalliances de conjoncture. Un mal pour le développement local ? En tout cas, un bien pour l'expérience pluraliste. Comme pour toute expérience, il y a des leçons à tirer peut-être même à la fois pour des propositions nouvelles relatives à la révision des codes communal et de wilaya, mais aussi pour la réadaptation des visions partisanes aux réalités de la gestion locale. Des questions devraient se poser d'abord pour les partis politiques, jusqu'où repousser les limites de leurs prérogatives en ce qui concerne le développement local. Idem pour offrir aux jeunes des possibilités d'insertion et de réinsertion locale pour faire à l'Etat des propositions allant dans ce sens. Les communes ont besoin d'attirer les investisseurs pour la création d'emplois et pour la réception des impôts locaux. Elles ont besoin de savoir comment intégrer des projets locaux dans les projets nationaux de développement national, et comment "rendre complémentaire" les APC et les APW. L'assemblée locale est le lieu d'une participation démocratique de la population à la gestion de son devenir et de l'organisation de la vie publique. Remplit-elle réellement ce rôle ? Y a-t-il une politique locale de communication ? Les élus, sont-ils facilement contactés par les citoyens ? Les portes de leurs bureaux, sont-elles en permanence ouvertes aux citoyens ? Il y a encore beaucoup de zones sombres en ce qui concerne par exemple les attributions locales par rapport à nombre de domaines d'intervention. Quel rôle pour l'élu local dans la tranquillité publique et surtout, quel contrôle de gestion exercer sur les APC pour éviter les dépassements ?