Un engouement notable est enregistré depuis début 2013 à Boumerdès pour la formation dans les métiers de la pêche au niveau des classes ouvertes dans les ports de pêche de la wilaya, a-t-on appris lundi auprès de la Chambre de pêche et d'aquaculture. "A ce jour, nous n'avons pu former que 150 pêcheurs, mais la demande demeure conséquente comparativement aux moyens disponibles", a indiqué le secrétaire général de la Chambre, M. Smail Haoues, signalant l'existence, actuellement, de listes d'attente au niveau des ports de pêche de Dellys (une centaine de pêcheurs), de Zemmouri (une vingtaine) et de Cap Djinet (35). "Un groupe de 52 pêcheurs a été consigné sur une liste d'attente supplémentaire", a ajouté ce responsable, précisant que "la prise en charge de ces demandes de formation se fera de façon progressive". S'exprimant sur les facteurs à l'origine de cette hausse de la demande sur les métiers de la pêche, M. Haoues a souligné notamment "le fait que la formation se déroule au niveau des ports de pêche, est un facteur très incitatif pour les pêcheurs qui font un gain de temps énorme, vu qu'ils peuvent travailler sur les mêmes lieux où ils peuvent s'offrir une formation". L'obligation désormais faite aux pêcheurs de posséder un "livret maritime" pour pouvoir exercer, et leur volonté de maîtriser les nouvelles techniques et outils disponibles en matière de pêche ont été, également, citées comme des facteurs incitatifs à la formation. Des démarches sont en cours en vue d'élargir les domaines de formation en matière de pêche, selon ce responsable, qui a fait cas de la création attendue de nouvelles spécialités, dont l'aquaculture en milieu agricole et l'élevage de poissons d'ornement, entre autres. Le secteur envisage également la possibilité d'offrir des formations appliquées aux pêcheurs, à l'intérieur même des bateaux de pêche, afin de les familiariser avec les nouveaux équipements acquis, à leur profit, ces dernières années, est-il encore signalé.