Les principales Bourses européennes ont ouvert en légère hausse hier mais la tendance est fragile après l'indice HSBC des directeurs d'achat en Chine, qui dénote un ralentissement de la croissance du secteur manufacturier de la deuxième économie mondiale, et d'indices PMI européens peu encourageants. À Paris, le CAC 40 s'adjuge 24,66 points ou 0,68% à 3 676,79 points après 20 minutes d'échanges, aidé par de bons résultats de sociétés. Le marché suisse, soutenu par le groupe de luxe Richemont, gagne 0,80% mais le Dax allemand et le FTSE britannique limitent leur avance à 0,25% et 0,27% respectivement. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 s'octroie 0,51% et le FTSEurofirst 300 0,35%. La statistique pèse sur les Bourses asiatiques, à l'instar de Tokyo qui a clôturé en repli de 0,29% ou de Shanghai qui lâche plus de 2,5%, ainsi que sur les cours des matières premières. Les investisseurs continuent de suivre par ailleurs le flot de résultats de sociétés. Paris: le CAC 40 en hausse, après un indicateur de conjoncture La Bourse de Paris évoluait en hausse (+0,74%) hier dans les premiers échanges, après la publication d'un indicateur laissant espérer que la conjoncture ait touché le fond en France, au début d'une séance chargée en publications d'entreprises outre-Atlantique. L'indice CAC 40 prenait 27,01 points à 3 679,14 points, après avoir terminé sur une note stable la veille. Du côté des valeurs, Safran (+3,13% à 36,10 euros) signait la plus forte hausse du CAC 40 après un relèvement de ses prévisions de ventes. A l'inverse, Michelin perdait 1,57% à 59,06 euros, le producteur français de pneumatiques ayant déçu avec un chiffre d'affaires en recul de 8,1% au premier trimestre. Accor (-1,43% à 25,59 euros) pâtissait d'informations de presse selon lesquelles le P-DG Denis Hennequin était menacé d'éviction. Les valeurs bancaires soutenaient la tendance avec BNP Paribas (+1,23% à 39,44 euros), Société Générale (1,44% à 25,35 euros) et Crédit Agricole (+1,27% à 6,38 euros. Séché Environnement prenait 5,26% à 27 euros malgré un plongeon dans le rouge en 2012 après avoir ramené à zéro la valeur de sa participation dans le numéro 3 français de l'eau Saur. Schneider Electric a publié un chiffre d'affaires en baisse de près de 4% au premier trimestre, plombé par l'Europe et inférieur aux attentes des analystes. La valeur gagnait malgré tout 3,14%, à 54,87 euros. Faurecia (+4,69% à 12,72 euros) bénéficiait de la publication d'un chiffre d'affaires en légère hausse de 1,7% à 4,37 milliards d'euros au premier trimestre, malgré le recul de l'activité en Europe. Guerbet (-10,84% à 95,00 euros) souffrait après l'annonce d'un chiffre d'affaires en recul de 6% au premier trimestre à 91 millions d'euros. Londres: le Footsie en hausse dans les premiers échanges La Bourse de Londres s'inscrivait en hausse hier matin, dans le sillage de la clôture de Wall Street, à l'orée d'une séance chargée en indicateurs et résultats d'entreprises pour des investisseurs toujours inquiets pour la reprise mondiale. L'indice FTSE-100 des principales valeurs, qui avait ouvert quasi stable, prenait 11,58 points, soit 0,18% par rapport à la clôture de la veille, à 6 292,2 points. Parmi les plus fortes progressions, le fabricant de microprocesseurs ARM Holdings prenait 7,42% à 933,5 pence, porté par ses résultats du premier trimestre. Le groupe aérien IAG s'adjugeait de son côté 1,68% à 260,7 pence après l'annonce la veille d'une commande ferme pour 18 appareils long-courriers Airbus A350-1000, ainsi que d'options pour 18 appareils supplémentaires, pour sa filiale britannique British Airways. Le groupe de luxe Burberry gagnait pour sa part 1,41% à 1 297 pence et le groupe de défense BAE Systems 1,02% à 377,1 pence. La plupart des valeurs minières étaient en revanche sous pression à l'image d'Antofagasta (-1,34% à 880,5 pence) ou d'Anglo American (-1,22% à 1 573 pence). Le groupe pétrolier Tullow Oil abandonnait 0,38% à 1 042 pence après l'annonce de l'échec du forage d'un troisième puits au large de la Guyane française.
Francfort: le Dax ne sait pas sur quel pied danser La Bourse de Francfort ne savait pas trop sur quel pied danser hier matin, dans un marché toujours marqué par les incertitudes sur la croissance et qui se prépare à une première salve de résultats trimestriels à partir de mercredi. L'indice Dax des trente valeurs vedettes glissait de 0,19% à 7 463,78 points, après avoir ouvert à l'équilibre et séjourné un peu dans le vert en début de séance. Le MDax des valeurs moyennes grappillait 0,08% à 13 103,52 points. Comme la veille, les impulsions manquaient, et les investisseurs étaient en mode attentiste. Au niveau des valeurs allemandes, K+S et Commerzbank étaient toujours à la traîne, comme la veille. La première, qui a annoncé un gros dépassement de budget et des retards dans un projet d'usine de potasse au Canada, chutait de 3,21% à 31,32 euros. La deuxième lâchait 3,03% à 1,06 euro, et a ainsi perdu 7,54% depuis lundi. La deuxième banque allemande a dit vendredi s'attendre à une perte au premier trimestre. Siemens perdait 0,07% à 76,31 euros, alors qu'un dirigeant du groupe a admis dans un entretien à la presse hier que la livraison de nouveaux trains à Eurostar risquait d'être retardée. "Je le reconnais: nous avons sous-estimé la complexité de la commande", a ainsi déclaré Roland Busch, membre du directoire de Siemens responsable de l'activité ferroviaire, dans un entretien au quotidien Süddeutsche Zeitung à paraître mardi. En tête du Dax, Lufthansa (+2,69% à 14,49 euros) profitait du soulagement lié à la fin de la grève massive lundi de ses personnels au sol. La compagnie avait anticipé le mouvement et annulé de manière préventive l'essentiel de ses vols, ce qui a évité le chaos. Elle s'attendait à un trafic normal ce mardi, excepté quelques dérangements mineurs.
Suisse : ouverture en hausse La Bourse suisse a ouvert en hausse, hier. Le Swiss Market Index (SMI) progressait de 0,71% à 7 663,49 points. Le Swiss Leader Index (SLI) gagnait 0,75% à 1 140,17 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,76% à 7 183,71 points. Parmi les 30 valeurs du SLI, 27 étaient orientées à la hausse et 3 seulement reculaient. Avec une envolée de 5,7%, Richemont se distinguait nettement parmi les blue chips. Le chiffre d'affaires du groupe de luxe a fortement augmenté sur l'exercice 2012/13, clos fin mars, et le bénéfice a augmenté de 30% environ et le résultat opérationnel de près de 18%. Les chiffres définitifs seront publiés le 16 mai. Par ailleurs, les exportations horlogères ont augmenté de 2,4% en valeur nominale et de 3,6% en réel au 1er trimestre 2013. Swatch gagnait 1,8%. Novartis (+1,0%) a fait état de résultats d'études positifs avec le produit candidat QVA149 dans le traitement de la maladie pulmonaire obstructive chronique (COPD). Les demandes d'homologation ont déjà été déposées en Europe et au Japon et elle le sera en 2014 aux USA. Son confrère Roche prenait 0,5%. Le groupe pharmaceutique va supprimer le secteur Applied Science et intégrer son portefeuille de produits dans la division Diagnostics. Cela impliquera des suppressions d'emploi en Allemagne et aux USA. Clariant (+1,5%) et certaines valeurs cycliques telles que Kühne+Nagel (+1,2%) et Schindler (+0,9%) avaient aussi le vent en poupe. Aux bancaires, Credit Suisse prenait 0,9%, à la veille de la publication de ses résultats trimestriels. UBS (+0,7%) présentera ses chiffres la semaine prochaine. Syngenta (-0,3%), Swisscom (-0,1%) et SPS (-0,1%) étaient les seuls perdants du début de séance. Au SPI, Micronas (+3,6%) a publié ce matin un chiffre d'affaires et un bénéfice net en baisse au 1er trimestre, mais les entrées de commandes ont progressé par rapport au 4e trimestre 2012. Le fabricant de semi-conducteurs a par ailleurs confirmé sa prévision de marge EBIT et relevé son objectif de chiffre d'affaires semestriel. Georg Fischer (+2,1%) a annoncé une commande de 380 millions pour sa division Automotive. Dufry (+2,5% à 124 francs) a finalisé le rachat de la majorité des activités commerce de détail du grec Folli Follie. Goldman Sachs a placé le titre sur sa "Conviction Buy List" et relevé l'objectif de cours à 175 (170) francs. Austriamicrosystems chutait de 5,8%. Les résultats trimestriels publiés hier soir sont inférieurs aux attentes.
Tokyo: le Nikkei perd 0,29%, à cause du yen L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance en léger repli de 0,29%, à cause d'un regain du yen et à un indicateur décevant en Chine, selon des courtiers. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 38,72 points pour finir à 13 529,65 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part perdu 0,16% (-1,82 point) pour terminer à 1 143,78 points. L'activité a été encore une fois particulièrement importante, avec 4,35 milliards d'actions échangées sur le premier marché. A la clôture mardi de la place tokyoïte (06H00 GMT), le dollar se situait aux environs de 98,75 yens, plus d'un demi-yen de moins qu'aux premières heures de la matinée, tandis que l'euro évoluait aux environs de 128,80 yens, soit un recul simultané de quelque 90 centimes de yen. Ce renchérissement relatif de la monnaie japonaise a conduit les investisseurs à se défaire de titres de groupes exportateurs, poids lourds de la cote. De fait, de nombreux titres ont été boudés, tels ceux des constructeurs d'automobiles: l'action Toyota a cédé 0,72% à 5 510 yens, Honda a décliné de 1,02% à 3 875 yens et Nissan de 1,71% à 1 034 yens. Le titre du pneumaticien Bridgestone s'est lui déprécié de 2,02% à 3 630 yens. La sanction a été identique pour les fabricants d'électronique: l'action Panasonic a perdu 1,26% à 704 yens et Sony 0,55% à 1 625 yens. Le titre Sharp a quant à lui abandonné 2,25% à 348 yens. La prudence des actionnaires peut aussi s'expliquer par la proximité de l'annonce des résultats annuels et des prévisions pour l'exercice en cours entamé le 1er avril. Les actions des maisons de commerce ont aussi été pénalisées, de même que celles des groupes bancaires. A noter en revanche la forte remontée du titre NEC qui a pris 7,58% à 284 yens sur la foi d'informations selon lesquelles le groupe allait céder à la maison de commerce Marubeni une activité de distribution de téléphones mobiles. L'action Marubeni a cédé 1,44% à 684 yens.