Ce décret s'inscrit dans le cadre de l'assainissement des activités du commerce extérieur affiché par les pouvoirs publics qui souhaitent également réduire de manière drastique les transferts de devises vers l'étranger. C'est en même temps une façon de permettre aux ressortissants algériens (personnes physiques et morales) de bénéficier de la manne tirée du montant des importations qui reste extrêmement élevé. En effet, la hausse fulgurante de la facture d'importations des marchandises qui est passée de 20 milliards de dollars en 2005 à prés de 40 milliards actuellement doit d'une manière ou d'une autre profiter à l'économie nationale, estime une source économique. Ajoutant que si effectivement des commerçants algériens peuvent bénéficier d'une partie de cette facture, la richesse nationale ne pourra qu'augmenter. L'importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l'état a été recadrée par un décret exécutif publié au Journal officiel N° 21, modifiant et complétant celui de 2005 relatif à cette activité. Selon le nouveau texte, signé, début avril, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, il est stipulé que dans le cadre de l'importation de ces produits, les sociétés commerciales sont tenues "de disposer d'infrastructures de stockage et de distribution appropriées". L'article 5 de ce décret exécutif prévoit en effet que dans le cadre de l'exercice de leurs activités, les sociétés commerciales sont tenues : " de disposer d'infrastructures de stockage et de distribution appropriées, aménagées en fonction de la nature du volume et des nécessités de stockage et de protection des marchandises, objet de leurs activités, et facilement contrôlables par les services habilités ; d'utiliser des moyens de transport adaptés aux spécificités de leurs activités ; prendre les mesures nécessaires pour le contrôle de la conformité du produit importé préalablement à son admission sur le territoire national conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ". Par ailleurs, il est impératif pour les sociétés importatrices nouvellement créées d'obtenir auprès du ministère du Commerce un certificat attestant du respect des conditions fixées, alors que celles déjà en activité disposent d'un délai d'une année pour se conformer à cette nouvelle règlementation. Selon les chiffres du Centre national du registre de commerce (CNRC) quelque 35 518 sociétés activant dans la branche de l'importation ont été recensées à fin 2012. Ces nouvelles mesures règlementant d'importation entrent dans le cadre de la volonté des pouvoirs publics, de réduire la facture d'importation qui a atteint un montant de 12,67 milliards de dollars durant le premier trimestre 2013, contre 10,66 milliards de dollars une année auparavant, soit une hausse de 18,85%, selon les chiffres des Douanes algériennes.