La patronne du Medef Laurence Parisot a mis l'accent sur l'énergie peu chère en France, en appelant notamment à rechercher, et si possible à exploiter, le gaz de schiste dans le sous-sol français et à préserver les atouts du nucléaire. L'organisation patronale, qui présentait à la presse ses propositions pour le débat national sur la transition énergétique mis en place par le gouvernement, a plaidé la prudence pour éviter l'envol de la facture énergétique des entreprises déjà exsangues et à bout de souffle. On me demande souvent: comment réindustrialiser la France? Au-delà du pacte de compétitivité, que je salue, il y a une réponse très simple: explorons et exploitons dans notre pays les gaz de schiste, a déclaré Mme Parisot. La ré-industrialisation dans ces cas-là pourrait intervenir très rapidement, a-t-elle affirmé, dénonçant un débat interdit sur le gaz de schiste. Nous on dit: " il faut en parler ". Pour avoir les mêmes chances que les entreprises allemandes, nous devons traiter la question de la dette et du déficit. Pour avoir la même chance que les entreprises américaines, nous devons traiter la question du gaz de schiste, a-t-elle dit. Autre accent mis par le Medef, préserver les atouts du nucléaire, par exemple en matière de changement climatique et de prix compétitif de l'électricité. Une transition énergétique à l'allemande avec sortie du nucléaire et investissements très importants dans le solaire et l'éolien, n'est pas nécessaire à nos yeux et surtout on n'a pas les moyens de se la payer, a estimé Jean-Pierre Clamadieu, président du chimiste Solvay et responsable au Medef, citant les 1 000 milliards d'euros consacrés par l'Allemagne d'ici 2030. Mme Parisot a qualifié d'aberration la fermeture anticipée de la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim, plaisantant en évoquant la solidarité Medef-CGT totale contre l'arrêt prévu par le gouvernement d'ici 2017. Dans une liste en sept points présentée mercredi, le Medef appelle également à développer l'efficacité énergétique la plus rentable et à développer les énergies renouvelables, à des conditions économiques raisonnables selon M. Clamadieu.