Les principales Bourses européennes ont ouvert la semaine en légère baisse hier après avoir atteint en fin de semaine dernière des niveaux sans précédent depuis près de deux ans, dans l'attente de plusieurs statistiques sur la zone euro, et avec la perspective, à moyen terme, de nouveaux gains liés au soutien attendu des banques centrales à l'économie. Les volumes devraient être réduits par la fermeture de la Bourse de Londres, la journée de lundi étant fériée au Royaume-Uni. La Bourse de Tokyo est également restée close depuis jeudi soir et elle ne rouvrira que mardi. À Paris, le CAC 40 perd 0,26% (-10,30 points) à 3 902,65 points, et à Francfort, le Dax se replie de 0,12%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 baisse de 0,38%. Dans les deux cas, le consensus des économistes n'attend pas de changement. En Chine, le PMI HSBC des services a reculé en avril à 51,1 contre 54,3, revenant à son plus bas niveau depuis août 2011. Sur le marché des changes, le dollar se maintient face au yen après sa progression de vendredi, favorisée par les chiffres de l'emploi jugés rassurants sur les perspectives de croissance de l'économie américaine. L'euro s'affaiblit un peu en dessous de 1,31 dollar. Son potentiel d'appréciation est jugé limité après les déclarations, jeudi, de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), laissant entendre que celle-ci reste prête à agir pour contrer un éventuel ralentissement de l'économie. Sur le marché obligataire, le calme qui règne sur les marchés se répercute sur les futures sur le Bund allemand, qui restent stables après avoir enregistré ven-dredi leur plus forte baisse depuis le début du mois de mars. Sur le marché pétrolier, le baril de Brent avoisine les 105 dollars après avoir atteint plus tôt dans la journée son plus haut niveau depuis le 11 avril à 105,49 dollars, à la suite des frappes militaires israéliennes des derniers jours en Syrie. Deux introductions en Bourse à Hong Kong pour 2,7 milliards Une filiale du groupe pétrolier chinois Sinopec et le courtier China Galaxy Securities ont lancé hier à Hong Kong leur introduction en Bourse avec pour objectif de lever un montant global de 2,7 milliards d'euros, de quoi réveiller le marché asiatique des IPO, qui a chuté de plus de moitié au premier trimestre. Le succès de ces deux opérations pourrait ouvrir la voie à d'autres projets de cotation au cours des prochains mois. Sinopec Engineering (Group), une filiale de Sinopec, le numéro un du raffinage pétrolier en Asie, mettra en vente 1,33 milliard d'actions dans une fourchette de prix de 9,8 à 13,1 dollars de Hong Kong, espérant lever un montant maximal de 17,4 milliards (1,7 milliard d'euros), a-t-on appris dimanche de plusieurs sources. De son côté, China Galaxy Securities, un concurrent de Citic Securities et Haitong Securities, offrira environ 1,5 milliard de titres entre 4,99 et 6,77 dollars de Hong Kong, ont dit les sources. Le courtier prévoyait initialement une introduction simultanée à Shanghai et Hong Kong, mais il a modifié son projet après le gel, fin 2012, de l'octroi de visas d'introduction décidé par les autorités boursières de Chine continentale. Le marché des IPO en Asie, Japon exclu, a plongé de 56% en valeurs au premier trimestre à 2,5 milliards d'euros, le plus mauvais début d'année en la matière depuis 2009 selon les données Thomson Reuters. A Hong Kong, les introductions accusent un recul de 20% depuis le début de l'année par rapport à la même période de 2012 à environ 800 millions d'euros. Après avoir occupé pendant plusieurs années le premier rang mondial des IPO, le marché hongkongais a enregistré moins de 5,9 milliards d'euros d'introduction en 2012, le volume le plus faible depuis la crise financière de 2008. Parmi les candidats potentiels à une entrée en Bourse à Hong Kong, figurent une série de sociétés foncières scindées par des groupes immobiliers ou financiers, comme NW Hotel Investments, filiale de New World Development.