Les cinq prochaines semaines seront cruciales pour l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne et tous les sujets devront être sur la table des négociations, a déclaré, avant-hier, le Premier ministre britannique David Cameron à Washington. “Il y a une véritable chance que le processus soit lancé à temps pour le sommet du G8 (les 17 et 18 juin en Irlande du Nord, ndlr). Les cinq prochaines semaines sont donc cruciales”, a déclaré M. Cameron, qui participait à la Maison-Blanche à une conférence de presse commune avec le président américain Barack Obama. Après le feu vert de la Commission en mars, le Parlement européen doit adopter en mai le mandat de négociations de cet accord qui vise à créer une des plus importantes zones de libre-échange au monde, avant que les Etats-membres ne se prononcent en juin. L'administration Obama a, elle, informé le 20 mars le Congrès de son intention d'ouvrir les négociations avec ses partenaires européens. “Tout doit être sur la table, y compris les questions difficiles”, a estimé M. Cameron. Les négociations s'annoncent particulièrement tendues sur le secteur culturel que la France veut préserver et sur la question des organismes génétiquement modifiés, utilisés à grande échelle aux Etats-Unis mais strictement réglementés dans l'Union européenne. Le Premier ministre britannique a estimé que seules l'ambition et la volonté politiques permettront de prendre conscience des immenses bénéfices apportés par un tel accord. A ses côtés, le président américain a redit, avant-hier, qu'il espérait ouvrir les discussions avec l'UE dans les prochains mois. “Nous avons une bonne opportunité de baisser les droits de douane, d'ouvrir les marchés, de créer des emplois et de rendre nos économies plus compétitives”, a détaillé M. Obama.