Le processus de privatisation semble prendre un nouveau rythme. Jusqu'à l'heure actuelle, plus de 430 entreprises publiques ont été privatisées et 300 autres sont éligibles à la privatisation. Le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) avait lancé, il y a quelques jours, un avis d'appel d'offres pour la privatisation de 13 entreprises activant essentiellement dans les secteurs de l'industrie électronique, de la fonderie et des travaux routiers, à savoir Enpec (batteries pour l'industrie automobile), du complexe détergent Enad de Sour-El-Ghozlane, Eniem (réfrigérateurs, cuisinières...), Electro-Industries (transformateurs, moteurs électriques), Sonaric (cuisinières, radiateurs à gaz...), Evsm (travaux routiers), Sonatro (travaux routiers), Enasel (sels alimentaire et industriel), Alphyt (produits phytosanitaires), Aldar (insecticides, désodorisants...), Alfel (fonderie en matériel de voirie), Alfet (fonderie de fonte et d'acier), Alfon (fonderie). C'est ainsi que dans le cadre du ''programme d'organisation et du positionnement stratégique de la SNTF'' et en application, également, d'une résolution prise en juillet dernier par le Conseil des Participations de l'Etat (CPE), la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a lancé, hier, une invitation à manifestation d'intérêt pour une prise de participation dans le capital de sa filiale Infrarail, apprend-on auprès de la SNTF. Néanmoins,la société- mère pose certaines conditions aux investisseurs potentiels intéressés à une prise de participation dans cette entreprise spécialisée dans les travaux d'infrastructures et routières (génie civil, pose et entretien des voies ferrées...). La SNTF stipule, en effet, que la cession se fera à un groupe de notoriété ayant une expérience et une expertise reconnue dans les domaines d'activité de la société Infrarail. Les investisseurs intéressés doivent, également, présenter des capacités financières et techniques suffisantes pour pérenniser l'activité actuelle, proposer et mettre en oeuvre un véritable projet industriel et commercial pour garantir le développement et la croissance de l'entreprise et maximiser sa valeur par les actionnaires. Ils devront, dans ce sens, manifester leur intérêt en soumettant notamment leur capital social, leurs résultats financiers certifiés des trois derniers exercices et leurs capacités techniques (historique de l'entreprise, capacité d'études et d'ingénierie, ses filiales et sa présence internationale). Il est peut être utile de rappeler que Infrarail, d'un capital de 1,08 milliard de DA, a été créée en 1997 à l'issue d'une fusion des trois sociétés régionales de travaux ferroviaires appartenant à la SNTF (Infrarail Est, Infrarail Centre et Infrarail Ouest). Il est à noter que selon les derniers chiffres rendus publics, les privatisations ont rapporté quelque 55 milliards de DA à la mi-mai 2006, alors que les apports en capital dans le cadre de partenariats et de joint-ventures ont été estimés à 3 milliards de dollars. Le montant des dettes rachetées par les repreneurs était de 32 milliards de DA tandis que 7.000 nouveaux emplois ont été créés dans les entreprises déjà privatisées.