La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a lancé, hier, une invitation à manifestation d'intérêt pour une prise de participation dans le capital de sa filiale Infrarail, apprend-on auprès de la SNTF. Cette décision a été prise dans le cadre du “programme d'organisation et du positionnement stratégique de la SNTF” et en application, également, d'une résolution prise en juillet dernier par le Conseil des participations de l'Etat (CPE). Pour la réalisation de cette opération, la société mère pose certaines conditions aux investisseurs potentiels intéressés par une prise de participation dans cette entreprise spécialisée dans les travaux d'infrastructures et routières (génie civil, pose et entretien des voies ferrées...). La SNTF stipule que la cession se fera à un groupe de notoriété ayant une expérience et une expertise reconnues dans les domaines d'activité de la société Infrarail. Elle stipule, en outre, que les investisseurs doivent présenter des capacités financières et techniques suffisantes pour pérenniser l'activité actuelle, proposer et mettre en œuvre un véritable projet industriel et commercial pour garantir le développement et la croissance de l'entreprise et maximiser sa valeur par les actionnaires. Dans ce sens, ils devront manifester leur intérêt en soumettant notamment leur capital social, leurs résultats financiers certifiés des trois derniers exercices et leurs capacités techniques (historique de l'entreprise, capacité d'études et d'ingénierie, ses filiales et sa présence internationale). D'un capital de 1,08 milliard de DA, Infrarail a été créée en 1997 à l'issue d'une fusion des trois sociétés régionales de travaux ferroviaires appartenant à la SNTF (Infrarail-Est, Infrarail-Centre et Infrarail-Ouest). Il est à rappeler que dans le cadre du processus de privatisation qui semble prendre un nouveau rythme, le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (Mipi) avait lancé, il y a quelques jours, un avis d'appel d'offres pour la privatisation de 13 entreprises activant essentiellement dans les secteurs de l'industrie électronique, de la fonderie et des travaux routiers. Il s'agit respectivement des sociétés Enpec (batteries pour l'industrie automobile), du complexe détergent Enad de Sour El-Ghozlane, Eniem (réfrigérateurs, cuisinières...), Electro-Industries (transformateurs, moteurs électriques), Sonaric (cuisinières, radiateurs à gaz...), Evsm (travaux routiers), Sonatro (travaux routiers), Enasel (sels alimentaire et industriel), Alphyt (produits phytosanitaires), Aldar (insecticides, désodorisants...), Alfel (fonderie en matériel de voirie), Alfet (fonderie de fonte et d'acier), Alfon (fonderie). Jusqu'à l'heure actuelle, plus de 430 entreprises publiques ont été privatisées et 300 autres sont éligibles à la privatisation. Selon les derniers chiffres rendus publics, la privatisation a rapporté quelque 55 milliards de DA à la mi-mai 2006, alors que les apports en capital dans le cadre de partenariats et de joint-ventures ont été estimés à 3 milliards de dollars. Le montant des dettes rachetées par les repreneurs était de 32 milliards de DA, tandis que 7 000 nouveaux emplois ont été créés dans les entreprises déjà privatisées.