Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a affirmé, lundi, que " la maladie du Président Bouteflika ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir ", ajoutant : "Nous sommes persuadés que les Algériennes et les Algériens comprendront qu'à travers la diffusion de fausses informations par certains médias étrangers concernant le Président de la République, institution républicaine garante de la stabilité et de la sécurité nationales, c'est en fait l'Algérie qui est visée dans ses fondements républicains, son développement et sa sécurité ". Ces éléments d'explications apportés par M. Sellal aident les Algériens à se saisir de la réalité de l'état de santé du Président Abdelaziz Bouteflika et à comprendre les remous inhabituels qui agitent un " certain monde " qui vise à déstabiliser le pays, alors que le chef de l'Etat se trouve en convalescence sur recommandation de ses médecins. Une campagne orchestrée de l'intérieur et de l'extérieur du pays sur fond " psychologique " déclenchée à travers une attitude politicienne menée par des " épigones " d'une période déjà stigmatisée par la société algérienne. De toute façon, quelles que soient la formule et les méthodes employées par ces semeurs de confusion et de supputations à un moment de très forte tension sur les plans régional et international, cette psychose, savamment orchestrée, n'a toujours pas et ne trouvera jamais preneur parmi les Algériens, habitués à l'épreuve des faits et à ce genre de rumeurs, qu'il est vain, aujourd'hui, pour ses " messagers ", d'atteindre leurs objectifs. C'est bel et bien " l'œuvre des réformes et même les fondations de la République et de l'unité nationale " qui sont visés. Ce qu'aucun des Algériens n'acceptera. Ces " messagers " qui ont aussi en point de mire la déstabilisation de la sécurité du pays, portent en eux la marque indélébile de la fitna des années 90 et quasiment intégriste et au cours de laquelle les intrigues, les alliances contre nature et la démagogie ont été érigées en plateforme pour la destruction du pays et de son économie nationale en jouant sur la " soupape " de l'islam politique et les accointances avec l'étranger. Cette référence à la décennie noire politiquement et économiquement désastreuse, interpelle les Algériens à faire attention à l'émergence trop large d'une opposition sous le parapluie de la démocratie, mais dont les idées sont fausses et tendent à d'autres buts… Ce courant oppositionnel momentanément vaincu par la souveraineté populaire lors des dernières élections locales, n'a sûrement pas désarmé pour autant. Il revient à chaque occasion pour semer les troubles. Un courant qui ne porte aucune attention au débat portant sur la " restructuration de l'Etat de droit " entamé par la phase de révision de la Constitution mais aussi de remise en ordre de l'économie nationale. Tout est escamoté à des fins purement politiciennes et souvent personnelles. D'ailleurs, la société algérienne le sait, trop ambitieux et trop contesté, pour lui confier son avenir ou la pérennité des acquis du renouveau national entamé depuis 99. L'absence de perspectives et l'incohérence de cette opposition rendent urgent l'impérative prise de conscience à l'égard de certaines dérives. On ne devrait utiliser la démocratie pour faire passer des idées destructives de la société algérienne. Cela ne signifie pas que cette opposition doit disparaître ou se taire. La loi fondamentale du pays lui accorde toutes les libertés à condition de rester dans le respect de la loi et de ne pas devenir une force d'appoint ni à l'anarchie, ni à la déstabilisation du pays. Encore faudrait-il s'entendre sur les réalités que recouvrent ces termes.