Le président syrien Bachar el-Assad ne devrait pas participer à la conférence internationale sur la Syrie prévue à Genève, a estimé le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, cité par les médias européens. "Nous soutenons la volonté du peuple syrien qui s'est clairement prononcé contre la participation de Bachar el-Assad et de toute autre personne ayant du sang syrien sur les mains (à la conférence de Genève)", a déclaré le ministre. Début mai, les chefs des diplomaties russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry ont convenu de réunir dans les plus brefs délais une nouvelle conférence internationale sur la Syrie. Cette réunion est censée faire suite à celle qui s'est tenue le 30 juin 2012 à Genève et qui a réuni les ministres des Affaires étrangères des Etats membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et de certains pays arabes voisins de la Syrie. Les ministres se sont alors mis d'accord sur la nécessité de former un gouvernement provisoire avec la participation de toutes les parties intéressées. Le Hezbollah reconnaît sa participation aux combats Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, le cheikh Hassan Nassralah, a pour la première fois reconnu en public la participation de ses partisans aux combats en Syrie tout en promettant la victoire sur les rebelles extrémistes luttant contre le régime du président Assad. "La participation d'un nombre réduit de combattants du Hezbollah a provoqué une grande indignation parmi les prétendus "amis de la Syrie", alors que ces derniers ne sont pas du tout préoccupés par la participation (aux côtés de l'opposition) des dizaines de milliers d'islamistes irréductibles", a indiqué le chef du Hezbollah dans un discours retransmis sur un écran géant devant ses partisans lors d'une cérémonie à Machghara, à l'occasion du 13e anniversaire du retrait israélien du Liban. Le chef du Hezbollah a expliqué que jusqu'à une époque récente, son mouvement ne s'ingérait pas dans ce qui se passait en Syrie, mais à présent, il était obligé de le faire du moment que la présence de milliers d'extrémistes près des frontières libanaises menaçait l'ensemble de la population libanaise composée "non seulement de musulmans, mais également de chrétiens et de druzes". Les opposants dénoncent la guerre d'influence des puissances régionales La guerre d'influence des puissances régionales a entravé les progrès d'une réunion de trois jours à Istanbul de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, une quatrième journée de débats étant désormais prévue dimanche, ont affirmé des opposants. La Coalition a entamé ses réunions, jeudi, dans la mégapole turque pour débattre notamment de sa participation à une éventuelle conférence de paix internationale Genève 2, à l'initiative des diplomates russe et américain. Mais les opposants relèvent que les réunions n'ont pu se concentrer sur ce thème-clé car les demandes de pays régionaux d'élargir le nombre de membres de la Coalition ont divisé le groupe et bloqué les progrès sur le reste de l'agenda des discussions. Vous avez l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis qui s'acharnent à inclure jusqu'à 30 membres dans la Coalition nationale. Leur objectif est de réduire l'influence des Frères musulmans dans cette structure”, a précisé un membre de la Coalition sous couvert d'anonymat. La Coalition nationale syrienne, principal groupe d'opposants au régime syrien, a besoin d'un soutien international mais a fait les frais de rivalités régionales et de divergences entre ses membres. Le Qatar, principal parrain financier de la Coalition, soutient les Frères musulmans tandis que son puissant voisin saoudien cherche à asseoir son rôle historique de puissance régionale, selon les figures-clés de l'opposition syrienne.