Avec de nombreux projets en cours de réalisation, le secteur de l'habitat est sujet à des mutations profondes. Pour parvenir à mieux gérer les besoins des chantiers, le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, a fait état d'une batterie de mesures qui est en phase de préparation pour réguler le secteur dans ses différents volets. A cet égard, le premier responsable du secteur a avancé, en premier lieu, les nouvelles mesures prévues par le gouvernement concernant l'encouragement de l'option de l'habitat rural, et ce, en promettant des améliorations, pour ce dispositif, sur les deux plans administratif et financier. Sur le plan administratif, le ministère de tutelle prévoit, ainsi, l'allégement des procédures de gestion des dossiers de candidature au niveau des différentes administrations locales, telles la commune, la daïra et la Caisse nationale du logement (CNL). Cette nouvelle perspective intervient dans le souci de mettre fin aux mesures draconiennes qu'impose l'administration, jusque-là, aux postulants à ce dispositif. Sur le plan financier, la réflexion du département de Noureddine Moussa porte sur la révision à la hausse du montant de l'aide dans les prochains mois. Fixée à 500 000 dinars depuis le lancement de la formule, des sources proche du ministère ont évoqué récemment la possibilité de réévaluation de l'aide en question à 700 000 dinars. Ceci reste toutefois à confirmer puisque le ministre n'en a à aucun moment fait part. En tout cas, les changements attendus dans le secteur de l'habitat sont d'une certaine envergure, et à cet égard, le ministre de l'habitat a déclaré avant-hier que "la gestion du secteur de l'habitat est appelée à connaître un remaniement en profondeur". Noureddine Moussa a évoqué, en revanche, les grandes lignes d'un programme élaboré par son département sur la base d'un diagnostic global de la situation, établi en collaboration avec les responsables en prise directe avec le terrain. Le membre du gouvernement, a cité entre autres, le renforcement des instruments d'urbanisme, que sont les PDAU (plan directeur d'aménagement urbain) et POS (plan d'occupation des sols) que le département de l'habitat juge "insuffisant" tel qu'ils sont conçus actuellement. Par ailleurs, le ministère s'atèle actuellement à mettre fin aux contraintes qui se posent en matière de gestion des marchés publics. Sur ce point, Noureddine Moussa, a évoqué, il y a deux jours, à l'issue d'une visite d'inspection dans les wilayas de l'est du pays, la révision du processus d'établissement des marchés publics qui ne doit être géré que par des règles basées essentiellement sur "la rigueur et la transparence". "La bonne gestion des marchés publics signifie également la maîtrise des coûts et le versement à temps des situations de travaux présentées par les opérateurs", a précisé le représentant du gouvernement tout en reconnaissant qu'actuellement le secteur demeure soumis aux aléas de la tendance à la hausse des matériaux de construction. La priorité, actuellement, consiste à se lancer dans la mise en œuvre du processus de révision des méthodes de gestion et de travail, et d'adapter la conception de la gestion urbaine, de la conduite des études et de la gestion des projets aux nouvelles réalités.