Le pain continue de faire l'actualité nationale. En effet, le conflit opposant les boulangers et le ministre du Commerce depuis des mois semble s'apaiser ces jours-ci. Les derniers dires du président de la Fédération nationale des boulangers (UNB) M. Youcef Kalafat confirmeque la problématique relative au prix de ce produit sera réglée prochainement. A ce propos, le président de l'UNB a fait savoir que les préoccupations des boulangers seront résolues avant la fin de l'année en cours. Tout en affirmant qu'une " nouvelle marge bénéficiaire sur le prix de vente sera prochainement fixée ". Le prix du pain sera donc, si on se fie aux déclarations du président du syndicat, revu à la hausse, au détriment du citoyen qui ne sait plus à qui se fier. Après la réélection de M. Kalafat à la tête de cette fédération, ce dernier a promis de " poursuivre les efforts pour trouver les solutions idoines aux problèmes qui préoccupent les boulangers, notamment la fixation de la marge bénéficiaire qui devrait assurer une vie honorable aux boulangers ". Par ailleurs, le président de l'UNB a affirmé que la meilleure façon avec laquelle cette tâche sera effectuée est d'appliquer la revendication ayant trait à l'augmentation du prix de la baguette de pain fixé par la loi de 1966 à 7,5 DA et 8,5 DA (baguettes ordinaire et améliorée) à 10 DA, et la réduction du prix de la farine de 2 000 DA le quintal actuellement à 1 500 DA. Or il faut noter que les boulangers n'appliquent plus la loi de 1966, le pain ordinaire en Algérie est vendu à 10 DA, quant à l'amélioré il peut atteindre le seuil des 25 DA. En attendant la confirmation des propos de M. Kalafat, des questions seraient posées si le prix du pain sera-t-il vraiment revu à la hausse, un prix qui ne respecte guère la loi. Sur un autre registre, des membres de la Fédération ont déploré au cours du congrès présidé par le secrétaire général de l'Union des commerçants et artisans algériens (UCAA) et auquel ont assisté des responsables des ministères du Commerce et de l'Agriculture, le fait qu'aucune solution n'ait été trouvée aux préoccupations des boulangers (posées depuis 1996) après plus de 24 mois de négociations avec le ministère du Commerce. En outre, ils ont appelé à poursuivre les efforts en vue de parachever les accords conclus et relatifs notamment à la fourniture aux boulangers de sachets en papier et de groupes électrogènes. Rappelons qu'une commission mixte chargée de l'évaluation du prix réel du pain composée de représentants des ministres du Commerce, des Finance, de l'Agriculture, de la Fédération nationale des boulangers (UNB), de l'Office algérien des céréales et du groupe industriel Riad, rendra ses conclusions ce 19 juin. Ces dernières sont attendues depuis le mois de mars.