Au troisième jour du Ramadhan, les prix des fruits et légumes ne sont visiblement pas prêts à faire marche arrière. Les petites bourses peinent toujours à remplir le couffin. La pomme de terre joue toujours la grosse tête dépassant la barre des 60 DA le kilo. Ce qui ne dissuade pas pour autant les acheteurs . En effet, les marchés de la capitale en allant d'El Harrach jusqu'à Bab El-Oued ne désemplissent pas. Jeunes, moins jeunes, vieux, femmes comme hommes sont bel et bien au rendez-vous quotidien. Certains étals se sont même permis la grande foule en proposant des produits prisés à des prix relativement raisonnables. Du fromage à 100 DA, des dattes à 170 DA le kilo. Autres produits favoris, le poisson titille bien les estomacs et pousse les plus audacieux à mettre la main à la poche. Il faut bien surprendre son mari ou sa femme ou encore ses parents. La soupe de poisson coûte cependant bien plus que la traditionnelle chorba étant donné les prix pratiqués au poisson toutes sortes confondues. Le merlan étant vendu à 600 DA le kilo , le rouget à plus de 400 DA le kilo et la crevette dont le prix oscille entre 1 000 et 2 000 DA, c'est carrément la folie. Et ce n'est vraiment pas donné à tout le monde. Ceux qui se limitent aux plats à base de viandes ont, quant à eux, le choix entre une viande rouge dont le prix est à 580 DA (1 400DA le kilo de foie) et la viande blanche qui compte, elle aussi, de nombreux amateurs. Le poulet coûte 240 DA le kilo. Quant à la dinde, il faudrait débourser un peu plus, soit 500 DA pour les belles escalopes bien charnues. Du côté des étals des fruits et légumes, à l'instar de la pomme de terre, la tendance est tout aussi flamboyante, le poivron à 80 DA, la carotte à 60 DA, la courgette à 70 DA et la tomate à 60 DA. Indispensable sur table, la salade fait, elle aussi, la grosse-tête à 80 DA le kilo. Le chou, la carde et le poivron rouge sont respectivement vendus à 120 DA, 70 DA, et 70 DA contre une aubergine qui s'est bien démarquée avec 30 DA seulement le kilo. Côté fruits, les bananes, les raisins, les pêches et les dattes sont respectivement livrés contre 100 DA, 80DA, 220 DA et 260 DA le kilo. Cette tendance à la hausse ne semble pas s'estomper avec l'arrivée des produits d'importation notamment pour ce qui est de la pomme de terre. Pourtant, à en croire les déclarations du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, les produits agricoles sont disponibles en quantité et en qualité. Saïd Barkat a ouvertement exprimé son satisfecit quant à la disponibilité des produits agricoles sur le marché national tout en tenant à préciser toutefois que son département n'intervient point dans la régulation des prix. La balle étant dans son camp, le ministre du Commerce a estimé, pour sa part, que l'encouragement de l'agriculture et du rendement national est la seule solution pour sortir des fluctuations internationales. El Hachemi Djaâboub a assuré, par ailleurs, que des brigades pour le contrôle de la qualité et des prix seront à pied d'œuvre tout au long du mois de Ramadhan pour lutter éventuellement contre la spéculation à travers le stockage illégal et la rétention de la marchandise.