Les prix des fruits et des légumes enregistrent une hausse vertigineuse. On a beau justifier cette majoration par certains facteurs liés aux précipitations. « Les surfaces exploitées sont boueuses. La récolte est difficile. La main-d'œuvre engagée est rétribuée au double. Les prix augmentent nécessairement », argumente-t-on du côté du marché de gros des Eucalyptus. Toutefois, les chefs de ménage abordés rejettent en somme ces justifications. Ils affirment qu'ils sont mis à rude épreuve. En sus des autres charges, ces détenteurs de bourses maigres doivent faire face à la flambée des prix pour assurer l'alimentation nécessaire. « Les prix sont inabordables. Nous n'arrivons pas à expliquer la hausse des prix, surtout lorsqu'il s'agit des légumes et fruits de saison qui sont actuellement hors de notre portée », a soutenu un père de famille. A titre d'exemple, au marché communal de Bachedjarah, fréquenté essentiellement par les couches modestes, la pomme de terre est cédée à 30 DA le kilo. Les carottes et les navets, à 35 DA. Les cardes, les oignons, les artichauts, les fèves et les petits pois se négocient respectivement à 35, 50, 70, 80 et 100 DA. La salade verte, quant à elle, frise la barre des 80 DA. « Nous n'avons plus de choix. Il ne reste que les épinards qui demeurent à notre portée, soit au prix de 10 DA la botte » se lamente une mère de famille qui n'arrive plus à remplir son couffin. Les fruits de saison, entre autres l'orange et la mandarine, connaissent la même flambée des prix avec 85 DA le kilo pour celles du premier choix. Intraitables, les bananes et les pommes sont proposées respectivement à 100 et 150 DA le kilo.