Présentée en avant-première en juillet dernier au Théâtre national algérien, (TNA), la pièce de théâtre L'amoureux de Aouicha wa el haraz est, depuis hier, en tournée dans plusieurs wilayas du pays. Cette œuvre produite par le théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou est signée, Fouzia Aït El Hadj, la directrice de théâtre dans le cadre de la manifestation, d'« Alger, capitale de la culture arabe 2007». Le bal de cette tournée a été ouvert hier à la salle El Mougar où elle restera à l'affiche durant cinq jours. Après El Mougar, la troupe fera escale à l'ouest du pays, et s'y posera en donnant des représentations qui dureront jusqu'au 26 du mois courant. Elle se rendra par la suite à M'sila et Djelfa pour une durée de deux jours, et terminera par l'est du pays jusqu'au 10 octobre prochain. La directrice du théâtre de Tizi Ouzou, Fouzia Aït El Hadj, a souligné lors d'une conférence de presse que cette tournée a été motivée par « le succès que la pièce a remporté lors de sa présentation en juillet dernier au TNA dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe» ajoutant qu'une seconde tournée est prévue, en décembre prochain dans les wilayas restantes. La pièce, interprétée par une trentaine de comédiens, est tirée de la célèbre qacida (poème) El Harraz du poète marocain Cheikh El-Mekki Ben El-Qorchi, a rappelé Fouzia Aït El Hadj, ajoutant que ce poème a également été interprété par des chanteurs de renom à l'instar de Abdelkrim Dali et le maître du chaâbi, le regretté El-Hachemi Guerrouabi. L'œuvre relate l'amour têtu ainsi que la détermination de « l'amoureux » interprété par (Ahmed Merzougi) à libérer sa bien-aimée Aouicha (Nesrine Serghini) du palais du Harraz, ou le page (Abdelhamid Gouri) où elle est maintenue prisonnière. Le compositeur Mohamed Boulifa a été chargé de l'arrangement musical et de la composition des chansons interprétées par Abdallah El Nard (voix du Harraz), Donia El Djazaïria (voix de Aouicha), Meriem Wafa (voix de Djouhar) et Mohamed Laaraf (voix du meddah « louangeur »). D'autre part, la directrice du théâtre de Tizi Ouzou a annoncé la préparation de la pièce Douaâ El Hammam (l'appel des pigeons) de Zhor Lounici précisant que d'autres travaux sont prévus en langue amazighe dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe ». Rares sont les cas où des pièces de théâtre se déplacent à l'intérieur du pays pour des motifs financiers d'un côté et pour absence d'espaces d'accueil artistique et autres de l'autre. Espérons que cette circulation d'œuvres au profit du public des villes de l'intérieur ne s'arrêtera pas seulement à l'événement, « d'Alger capitale de la culture arabe».