Les amateurs de poésie lyrique étaient hier au rendez-vous au théâtre national algérien (TNA) avec la pièce L'amoureux de Aouicha et el haraz réalisée par Fouzia Aït El-Hadj. La réalisatrice a transporté le public, l'espace de deux heures, dans cette ère de poésie lyrique en adaptant le texte extrait du célèbre Qacid El Harraz du poète marocain Cheikh El-Mekki Ben El-Qorchi déjà interprété par des chanteurs de renom à l'instar de Abdelkrim Dali et le chantre du chaâbi, le regretté El-Hachemi Guerrouabi. Forte de talentueux artistes, mais aussi des ténors de la chanson algérienne Mohamed Laâraf (voix du meddah «louangeur»), Meriem Wafa (voix de Djouhar) et Donia El-Djazairia (voix de Aouicha), la réalisatrice a pu donner forme à plusieurs sentiments contradictoires (amour, joie, mélancolie et tristesse). Cette nouvelle production a réuni un trio composé de la réalisatrice Fouzia Aït El-Hadj, le dramaturge Mohamed Cherchell et le compositeur Mohamed Boulifa qui a déjà collaboré avec la réalisatrice dans Nouba à El-Andalous et Houb wa djounoune fi zmen el-mahboub. La pièce met en vedette l'artiste Hamid Gouri, Abdelaziz Charef, Ali Djebara, Faïza Amel, Abdelkrim Beriber, Karima Belbaz, Ahmed Merzougui ainsi que les deux nouvelles figures Nesrine Serguini et Saliha Idja. Dans une conférence de presse au TNA la veille de la générale de la pièce produite par le théâtre régional de Tizi Ouzou dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», l'équipe est revenue sur les préparatifs. La réalisatrice a indiqué que la pièce a mobilisé 74 créateurs, entre comédiens et techniciens. Elle a également insisté sur le fait que la pièce qu'elle comptait présenter au public se distinguait par son âme algérienne qui transparaît à travers les différents genres musicaux algériens représentés, les costumes ou encore le décor, signés Noureddine Zeidoune.