Même au cœur de la galaxie cinéma, qu'il a choisie comme passion fervente, Rachid Ben Allel a souffert d'avoir été trop engagé. Mais le temps, c'est aussi un vent d'espoir… Il y a deux années, ce cinéaste, aussi discret qu'interrogé, avait vu des vertes et des pas mûres, avec son producteur, Lyazid Khodja dans le film sorti l'an dernier, Si M'hand U M'hand, l'insoumis. Même les journalistes confondaient, alors, entre un réalisateur celui qui réalise le film et le producteur, celui qui fait le montage financier ou encore celui qui ramasse l'argent, tant le travail de Rachid était effacé pour l'on ne sait quoi… Après cette mésaventure, après des attentes interminables, notre cinéaste, qui a beaucoup travaillé au Maroc, peut enfin monter son propre produit. Il s'agit de, La dernière solution, un long métrage dont le premier tour de manivelle a eu lieu, dimanche dernier, à l'hôtel Aurassi. Le tournage de l'œuvre qui démarrera dans les jours prochains à Béjaïa, ville où a été tourné, Si M'hand U M'hand, l'insoumis, a bénéficié d'une aide avoisinant les 10 millions de DA et entrant dans le cadre des 11 long métrages retenus pour le très attendu rendez-vous, d' “ Alger, capitale de la culture arabe 2007 ”. La dernière solution est un récit, à 100%, social. C'est l'histoire d'un enfant qui a attrapé le virus de la polio du fait de la négligence d'un père qui refuse de le vacciner. La séquence du premier tour de manivelle, montrait, d'ailleurs, ce jeune sur un fauteuil roulant, écoutant son père, (Hamid Remmas), lui avouer son regret d'avoir été à l'origine de sa poliomyélite. Parmi les acteurs qui sont déjà distribués dans le film, il y aura la jeune Radia Serrouti, Ahmad Benaïssa, et de nombreux jeunes talents. Le tournage de ce film, dont le scénario a été co-écrit par Nadia Drablia et Arezki Mellal, prendra deux mois. Il sera prêt certainement, d'ici le mois de mars, pour l'événement du festival du cinéma prévu pendant ce mois et, en plein, dans l'autre événement, celui “d'Alger capitale de la culture arabe, 2007 ”. La dernière solution, n'est pas seulement l'histoire d'un poliomyélitique, mais celle d'un microcosme social qui souffre de la précarité, de la misère culturelle et économique dans un pays des opulences. Un père alcoolique, et irresponsable, une mère démunie de tout, voici les visages que verront les Algériennes à travers ce film qui s'annonce, politiquement, très correct. C'est, d'ailleurs, l'une des rares œuvres que Rachid Ben Allel devra signer tout seul, (Si M'hand U M'hand, l'insoumis a été co-signé, Lyazid Khodja et Rachid Ben Allel) depuis plus d'une décennie. Le cinéaste, qui était établi pendant des années au Maroc, revient pour les besoins du tournage de ce long métrage (Si M'hand U M'hand ” en version kabyle, mais l'expérience l'avait profondément miné. Avec, La dernière solution, Rachid Ben Allel sera, ainsi, confronté à son seul labeur, et le public saura, certainement, juger cet heureux retour !