Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Benmeradi, s'est étalé, avant-hier à Alger, lors d'une rencontre de coordination avec les directeurs de wilaya de son secteur, sur les différentes carences que connaît le secteur, notamment les décisions prises afin d'y remédier. A cet effet, M. Benmeradi a insisté sur l'application de la loi 03-02 du 17 février 2003 définissant les règles générales de l'exploitation des plages. Il a rappelé que l'article 5 de cette loi prévoit "l'accès gratuit aux plages qui doit être affiché sur des pancartes par les services de la commune". Le ministre a, de plus, appelé les responsables du secteur du tourisme au niveau local à intensifier les efforts d'accompagnement, notamment au niveau des établissements hôteliers, des camps de vacances et des plages et à assurer les meilleures conditions d'accueil. Dans le cadre de la poursuite des efforts de l'Etat en matière d'investissement, le même responsable a rappelé qu'une directive portant sur les règles d'exploitation des terrains situés dans les sites touristiques et dans les zones d'expansion touristique (ZET), avait été communiquée récemment aux responsables du secteur au niveau local. Il a souligné dans ce sens que l'application de cette directive, en coordination avec les walis, permettra de faciliter l'exploitation des assiettes foncières au niveau des ZET. De plus, le ministre a fait savoir que des investissements de l'ordre de 8,180 milliards DA ont été mobilisés pour la réalisation de 143 structures de soutien au secteur de l'artisanat à l'échelle nationale, précisant que la politique du Gouvernement en la matière vise à faire de l'artisanat "un secteur compétitif" apte à créer des richesses, soutenir l'emploi, diversifier les exportations et à son intégration dans l'économie locale et nationale. Les programmes retenus œuvrent à "multiplier les structures de promotion du produit artisanal, améliorer leur performance en matière de gestion, d'organisation et de sauvegarde des activités artisanales qui risquent de disparaître" a-t-il soutenu. Il a été procédé, a poursuivi le ministre, au parachèvement des chambres d'artisanat à travers les 48 wilayas, y compris la chambre nationale, et à l'entame de l'élaboration d'un réseau national de maisons artisanales et des espaces de production, d'exposition et de vente de produits d'artisanat. Le secteur œuvre également à consolider ces efforts à travers notamment le soutien de la formation, le développement des compétences et des ressources humaines, la commercialisation ainsi que le soutien de la production, a indiqué le ministre. M. Benmeradi a, de plus, révélé que l'enveloppe budgétaire globale consacrée à la saison estivale 2013 est estimée à 7 milliards de DA contre 5 milliards l'année précédente. Le ministre a évoqué à cette occasion la commission nationale intersectorielle chargée de la saison estivale ajoutant que cette coopération vise notamment à répondre aux préoccupations soulevées au niveau local. Sur un autre registre, le ministre a appelé les directeurs de wilayas à accompagner les investisseurs dans le domaine touristique. Il a, de surcroît, donné des instructions aux responsables du tourisme au niveau de la wilaya pour assurer la coordination et l'application des dispositions de la directive sus-citée notamment en matière d'information et des méthodes adoptées dans la réalisation des projets touristiques. Quant au budget alloué au programme d'action du Fonds national de promotion des activités artisanales pour l'année 2013, M. Benmeradi a fait savoir que celui-ci est estimé à un milliard DA. Ce Fonds a pour objectif d'accorder des aides financières aux artisans, coopératives et associations activant dans le secteur de l'artisanat. Sur le même plan, le même responsable a rappelé la circulaire ministérielle signée le 21 mars 2013 portant la mise en exécution des procédures de gestion du Fonds national de promotion des activités artisanales. Cette procédure vise à définir les modalités de suivi du Fonds, la mise en œuvre des procédures relatives à sa gestion définissant avec précision les différentes étapes de l'examen des dossiers d'aides et de soutien. Son but vise également à déterminer les étapes devant être suivies dans la constitution des dossiers de demandes de soutien et les missions assignées à chaque intervenant. Pour que les procédures soient exécutées de manière efficace, le ministre a souligné une série de conditions, dont la coordination et la coopération entre directeurs du tourisme et de l'artisanat, les directeurs des chambres de l'artisanat, en vue d'assurer une meilleure prise en charge des dossiers de demandes d'aides et de soutien provenant des artisans, des coopératives et des entreprises artisanales et associations concernées .M. Benmeradi a mis ensuite l'accent sur la nécessité d'accélérer la mise en place des comités de wilayas chargés d'examiner préalablement les dossiers, tout en veillant au suivi et au contrôle de l'utilisation de ces aides par les bénéficiaires, conformément aux accords conclus. Concernant les chiffres relatifs aux estivants, ils ont été présentés par le Secrétaire d'Etat chargé du Tourisme. En effet ce dernier a déclaré : "Nous avons enregistré au cours du mois de juin plus de 11,6 millions d'estivants au niveau des 14 wilayas du littoral et Oran vient en tête avec plus de 2,3 millions d'estivants ", a souligné Mohamed Amine Hadj Said, qui a effectué une visite au complexe touristique "Les Andalouses". D'autres wilayas comme Mostaganem et Ain Témouchent ont accueilli, dans la même période, respectivement 1,3 million et 1,1 million d'estivants et les autres wilayas ont été rares à dépasser le chiffre d'un million d'estivants durant le même mois, a-t-il ajouté. Qualifiant cette affluence de "bon augure" pour le reste de la saison, M. Hadj Said a indiqué que le nombre d'estivants enregistrés durant ce premier mois de la saison estivale 2013 "est dû essentiellement à l'amélioration progressive de certains sites balnéaires du pays en dépit d'un nombre de problèmes". Le secrétaire d'Etat a déploré, à ce titre, "l'expiation anarchique des plages par certains pseudo concessionnaires", invitant les collectivités locales "à céder la gestion des concessions des plages aux professionnels". "La solution pour avoir un véritable produit balnéaire compétitif est de mettre la concession des plages entre les mains des professionnels qui ne cherchent pas le gain rapide comme certains aventuriers, mais veillent à préserver l'image de marque de leurs agences et leurs hôtels "a-t-il ajouté. Le tourisme en Algérie, connaît ces dernières années, des avancées remarquables. Mais ce n'est toujours pas suffisant, l'Algérie doit impérativement bénéficier des conditions sécuritaires qui sont instables chez ses voisins afin d'acquérir une place sur la carte touristique mondiale.