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L'armée a repris le pouvoir en Egypte
Publié dans Le Maghreb le 06 - 07 - 2013

En une année de pouvoir, le président Mohamed Morsi n'est pas arrivé à exécuter son programme politique axé sur un quatre grands axes découlant de l'idéologie des Frères musulmans : la relance économique sous le label du libéralisme à la turque, l'islamisation graduelle de la société, la réforme du secteur sécuritaire et la réaffirmation du rôle régional de l'Egypte.
Un échec qui a provoqué la colère de la rue et la mobilisation de millions d'Egyptiens, au point d'être destitué par l'armée. Il a été destitué mercredi par l'armée, un an après son élection le 30 juin 2012. Le président déchu est mis en cause par l'opposition de ne pas avoir su à régler la situation économique et sociale du pays.
L'unanimité s'est rapidement faite sur son incapacité à gérer le pays. La situation n'a fait qu'empirer. A titre d'exemple, les prix des denrées alimentaires ont fortement augmenté. La dégradation de la paix civile et de la sécurité, auxquelles les égyptiens étaient attachés, a eu des effets négatifs sur le tourisme, " le poumon économique " du pays, le climat des affaires a connu sa plus mauvaise régression, depuis l'arrivée des Frères musulmans au pouvoir.
Selon un spécialiste de l'Egypte, la seconde erreur a été, pour " les Frères musulmans, de croire qu'ils représentaient la totalité de l'Egypte, sans prendre en compte l'existence de l'opposition et des minorités.
Dès leur arrivée au pouvoir, ils ont fait comme si les autres forces n'existaient pas en invoquant la légitimité des urnes. Or, l'élection de Morsi a été rendue possible en partie grâce aux votes de l'opposition qui voulait tourner définitivement la page. Et dans un contexte déjà tendu, les jeux de pouvoir des Frères musulmans qui consistaient à placer leurs pions à des postes stratégiques n'ont pas arrangé la situation ". Le passage d'une nouvelle Constitution au forceps sans tenir compte de la magistrature, a été une autre erreur du président Morsi qui s'est tenu à passer des compromis avec ses opposants et ses adversaires. A partir de ce cavalier seul, il en a résulté une situation politique des plus crispée et qui a abonti, en définitive, aux manifestations grandioses lancées dimanche dernier et qui ont astreint l'armée à intervenir, une fois de plus dans la vie politique. " C'est l'arrogance de Morsi qui l'a conduit à sa chute ", indique-t-on.
D'abord hésitante, l'armée s'est jointe aux clameurs de la " Place Tahrir ", celle qui avait déjà scellée le sort du régime de Moubarak. La même foule qui est revenue sur les lieux dimanche dernier pour exiger le départ du président Morsi. Le plus étonnant, quand on y regarde de près, c'est la nomination éclair d'un nouveau président chargé de la gestion des affaires courantes jusqu'à la tenue de nouvelles élections, présidentielles et législatives, mise en place d'un gouvernement national de technocrates pour la période transitoire, formation d'une commission d'experts et de représentants de la population pour réviser la Constitution, mise en œuvre d'un code d'éthique dans les médias pour garantir la liberté d'information, une plus grande ouverture à la jeunesse égyptienne dans les institutions de l'Etat et la conformation d'un comité de réconciliation nationale. Le décret militaire stipule que le nouveau président, Mansour Adly, agira comme président intérimaire en attendant l'élection d'un nouveau président. La date de l'élection n'a pas encore été annoncée.
Un peu plus de deux ans après la chute de Moubarak, les militaires ont cette fois renversé Mohamed Morsi, le président islamiste élu au mois de juin 2012, accusé de dérives autoritaires par ses opposants. Le nouvel homme fort du pays est le général al-Sissi, ministre de la Défense, chef des armées et président du Conseil suprême des forces armées. Il a mis ses menaces à exécution et présenté une feuille de route en vue d'une sortie de crise. Cette dernière prévoit la suspension de la Constitution.
Alors que le président Morsi a été arrêté, avant-hier à l'aube, et transféré au siège du ministère de la Défense nationale, l'armée a resserré son étau sur les Frères musulmans en lançant 300 mandats d'arrêt contre ses membres, dont de hauts dirigeants.
Ce mandat d'arrêt contre les Frères musulmans concerne essentiellement leur guide suprême, Mohamed Badie, et qui a été arrêté jeudi dans la ville de Marsa Matrouh, dans le nord du pays près de la frontière libyenne. Les forces de sécurité ne croient pas qu'il tentait de fuir le pays. Un autre mandat d'arrêt a été également lancé contre l'adjoint de Badie. Homme d'affaires fortuné, Khairat al-Chater est considéré comme le principal stratège politique de la confrérie. Il était le premier choix du mouvement islamiste pour l'élection présidentielle de 2012, mais des antécédents judiciaires l'ont contraint à s'effacer au profit de Mohamed Morsi. Les deux hommes étaient recherchés pour incitation à la violence dans l'enquête sur les heurts qui ont fait huit morts à l'issue des manifestations déclenchées dimanche dernier devant le siège cairote de la confrérie. Par ailleurs, les informations en provenance du Caire laissent entendre que le président déchu Mohamed Morsi fait l'objet d'une enquête pour " outrage à la justice ", a annoncé jeudi un magistrat, lui et les membres de son équipe sont interdits de voyager, indique la même source.
L'armée appelle à l'unité et à la réconciliation après le coup d'Etat
L'armée égyptienne a appelé à l'unité et à la réconciliation après le coup d'Etat militaire contre le président islamiste Mohamed Morsi, dans un communiqué publié dans la nuit d'hier.
Les forces armées appellent notamment à rejeter la vengeance pour réaliser la réconciliation nationale, dans un texte publié sur la page Facebook officielle de son porte-parole.
Elle indique en outre que les mesures exceptionnelles et arbitraires contre tout mouvement politique doivent être évitées, alors que les forces de sécurité ont mené un vaste coup de filet contre les plus hauts dirigeants des Frères musulmans dont est issu M. Morsi.
Alors que les islamistes ont appelé à manifester vendredi en soutien au président déchu, faisant craindre un nouveau bras de fer après de récents heurts meurtriers entre pro et anti-Morsi, l'armée souligne que les rassemblements pacifiques et la liberté d'expression sont des droits garantis pour tous.
Washington demande aux autorités égyptiennes de ne pas détenir arbitrairement Mohamed Morsi
Les Etats-Unis demandent expressément aux autorités égyptiennes de ne pas procéder à des arrestations arbitraires à l'encontre de Mohamed Morsi et des partisans du président islamiste déposé, a déclaré un responsable du gouvernemental américain.
Les membres de l'équipe de sécurité nationale du président Barack Obama ont également souligné l'importance d'un retour rapide et responsable à un gouvernement civil démocratiquement élu, dans des contacts avec des responsables égyptiens et des partenaires de Washington dans la région, a ajouté le responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat.
Le président Obama a encore eu, avant-hier, une réunion avec ses conseillers sur la situation en Egypte, au lendemain de la déposition de Mohamed Morsi par l'armée, a précisé la même source.
Les responsables ont souligné l'importance de mettre en oeuvre un processus politique transparent qui inclut tous les partis et les groupes; d'éviter toute arrestation arbitraire du président Morsi et de ses partisans; et la responsabilité de tous les groupes et partis pour éviter la violence.
Adly Mansour, un juge inconnu à la tête de l'Egypte
Le juriste, Adly Mansour, qui a prêté serment jeudi, succède par intérim à Mohamed Morsi à la présidence de la République Arabe Unie d'Egypte (RAU). Une figure neutre choisie par les militaires pour son manque de notoriété. Il a été assermenté lors d'une cérémonie diffusée en direct à la télévision nationale égyptienne. Le nouveau président intérimaire a effectué une profession de foi envers les divers éléments de la société qui l'ont porté au pouvoir. Il ainsi rendu hommage à l'armée, " conscience de la nation " qui " n'a pas hésité un moment pour répondre à l'appel du peuple ", à la presse " courageuse et libre " qui " éclaire la route du peuple et révèle les méfaits de l'ancien régime ". Il a par ailleurs, déclaré que " les Frères musulmans font partie du peuple. Il les a invités " à participer à la construction de la nation dont personne n'est exclu et, s'ils répondent à cette invitation, ils seront les bienvenus.
M. Adli Mansour, père de trois enfants, a obtenu une bourse pour étudier à l'ENA en 1977 à Paris. Entré à la Cour constitutionnelle égyptienne en 1992, il a entamé une longue carrière judiciaire sous le régime de Moubarak. Il a exercé dans les tribunaux religieux, où il émettait des fatwas ou des décrets sur des questions religieuses, mais aussi dans des cours civiles et criminelles.
Arrestation des chefs des Frères musulmans en Egypte
Une délicate transition s'est ouverte jeudi en Egypte, au lendemain de l'éviction du président Mohamed Morsi par l'armée. Le chef de l'Etat par intérim, Adly Mansour, a prêté serment, alors que M. Morsi et les principaux dirigeants des Frères musulmans étaient arrêtés.
M. Mansour, président de la Haute cour constitutionnelle, a promis de "protéger le système républicain" et d'être le "garant des intérêts du peuple" dans une brève allocution. Il a annoncé des élections législatives et présidentielles, sans en préciser la date, et a rendu hommage à l'armée. Dans le même temps, le président par intérim a tendu la main aux Frères musulmans. Ceux-ci "font partie du peuple et ils sont invités à participer à la construction de la nation dont personne n'est exclu et, s'ils répondent à cette invitation, ils seront les bienvenus", a-t-il déclaré. Ces paroles d'apaisement contrastent avec les actes de l'appareil judiciaire et des forces de l'ordre. M. Morsi et sa garde rapprochée sont détenus par l'armée.
Le Guide suprême de la confrérie Mohamed Badie a été arrêté pour "incitation au meurtre de manifestants", son numéro 2 Khairat al-Chater est sous le coup d'un mandat d'arrêt, et le chef du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), vitrine politique du mouvement islamiste, a également été arrêté. Les autorités militaires ont également fait fermer trois chaînes de télévision favorables à M. Morsi, dont Egypt25, la chaîne des Frères musulmans. Selon l'agence Mena, les directeurs d'Egypt25 ont été arrêtés. Un responsable du PLJ a affirmé en outre que l'imprimerie nationale avait refusé d'imprimer le journal du parti.
En soirée, des milliers d'islamistes partisans de l'ancien président Mohamed Morsi manifestaient dans un faubourg du Caire. Des soldats et des forces anti-émeute les cernaient.
Les réactions internationales, entre embarras, félicitations et condamnation
Révolution ou coup d'Etat ? Les réactions de la communauté internationale au renversement du président Mohamed Morsi par l'armée traduisent un certain inconfort, voire de l'inquiétude, même si de nombreux pays se sont dit prêts à travailler avec le nouveau pouvoir en Egypte.
Aucune grande puissance occidentale n'a employé l'expression de "coup d'Etat" contre le dirigeant islamiste élu démocratiquement il y a un an, un événement que les démocraties seraient obligées de condamner. De nombreux pays occidentaux ont néanmoins appelé à un retour rapide au processus démocratique.
Plusieurs pays arabes ont adressé leurs félicitations au président par intérim, Adli Mansour, saluant même le rôle de l'armée. Des régimes où les islamistes sont au pouvoir, comme la Tunisie ou la Turquie, dénoncent eux un "coup d'Etat" militaire
Allemagne :
Une des plus vives réactions est venue d'Allemagne, dont le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a évoqué "un échec majeur pour la démocratie en Egypte". "Il est urgent que l'Egypte retourne aussi vite que possible à un ordre constitutionnel", a-t-il ajouté, se faisant l'écho du message envoyé par plusieurs dirigeants occidentaux.
Etats-Unis :
Le président américain, Barack Obama, s'est dit "profondément inquiet" de l'évolution de la situation dans le plus grand des pays arabes, auquel les Etats-Unis apportent une aide militaire essentielle. "J'appelle maintenant le pouvoir militaire égyptien à rendre toute l'autorité rapidement et de manière responsable à un gouvernement civil démocratiquement élu selon un processus ouvert et transparent", a dit M. Obama.
Sans qualifier le coup de force contre M. Morsi, le président Obama a seulement annoncé qu'il allait demander aux agences et aux ministères concernés d'étudier les "implications" légales de la nouvelle situation pour l'aide que Washington verse annuellement à l'Egypte , et qui, en vertu de la loi américaine, ne peut aller à un pays où un coup d'Etat a eu lieu.
Grande-Bretagne :
Son allié britannique a annoncé d'emblée qu'il coopérerait avec le nouveau pouvoir. "Nous ne soutenons pas les interventions militaires dans un système démocratique, a déclaré le chef de la diplomatie britannique, William Hague. Mais nous travaillerons avec les autorités en place en Egypte." M. Hague a
estimé que le renversement du gouvernement du président Morsi était un "dangereux précédent". Mais "nous devons comprendre que cette intervention est populaire", a-t-il ajouté.
France :
Le président Hollande a appelé jeudi à "tout faire" pour relancer le processus démocratique en Egypte. "Nous devons tout faire pour que (le processus) puisse reprendre sur la base du pluralisme et du rassemblement", a jugé M. Hollande lors d'une visite en Tunisie. "Nous avons pris acte des évolutions intervenues hier dans la situation très dégradée et d'extrême tension de l'Egypte, ainsi que de l'annonce de nouvelles élections après une période de transition, a réagi le Quai d'Orsay. Ce qui importe maintenant, c'est que les prochaines échéances soient préparées dans le respect de la paix civile, du pluralisme, des libertés individuelles et des acquis de la transition démocratique, afin que le peuple égyptien puisse choisir librement ses dirigeants et son avenir."

ONU :
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a demandé jeudi qu'"un gouvernement civil soit remis en place aussi vite que possible, reflétant les aspirations du peuple". Il a estimé qu'une solution devait unir l'ensemble des forces politiques.

Tunisie :
Le parti islamiste Ennahda, est sorti de son silence attentiste jeudi en fin d'après-midi, pour dénoncer un "putsch". Pour la direction d'Ennahda, seul le président Morsi est légitime et nul autre ne peut le remplacer.
Le parti du président tunisien, Moncef Marzouki, avait condamné un peu plus tôt l'éviction de Mohamed Morsi. Il s'agissait de la première réaction en Tunisie, berceau du "printemps arabe", à la destitution du chef de l'Etat en Egypte.
"Le parti condamne le coup d'Etat militaire contre le processus démocratique", écrit le Congrès pour la République dans un communiqué. "Nous considérons ce qu'a fait l'état-major de l'armée comme un retour en arrière sur le chemin de la révolution égyptienne et comme une tentative de restauration de l'ancien régime", ajoute le CPR, classé au centre-gauche.
Turquie :
Ankara a jugé jeudi antidémocratique la destitution du président Morsi. "Le changement de pouvoir en Egypte n'est pas résultat de la volonté du peuple. Il ne s'inscrit pas dans le respect de la démocratie et de la loi", a déclaré à Ankara le vice-Premier ministre, Recep Bozdag.
"Dans tous les pays démocratiques, les élections sont le seul moyen d'arriver au pouvoir (...). Cette situation est inacceptable", a-t-il dit, espérant que "l'Egypte retourne à la démocratie, à une structure où la volonté du peuple l'emporte". Le gouvernement islamo-conservateur qui est au pouvoir depuis plus de dix ans en Turquie était un important soutien du président déchu et des Frères musulmans en Egypte.

Qatar :
Seul pays ayant apporté un soutien officiel aux Frères musulmans, celui-ci est resté circonspect, mais a affirmé jeudi continuer à soutenir l'Egypte, et son émir a félicité le nouveau président intérimaire, Adli Mansour. "Le Qatar continuera à soutenir l'Egypte dans son rôle de leader des mondes arabe et musulman", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à Doha.
"Le Qatar continuera à respecter la volonté et les choix du peuple d'Egypte", tout en souhaitant "un renforcement de l'unité nationale des Egyptiens dans le respect de l'esprit de la révolution du 25 janvier 2011", qui avait renversé le régime de Hosni Moubarak, a-t-il ajouté.
Le groupe de télévision qatari Al-Jazeera, qui avait été la boîte de résonance des révoltes arabes, a annoncé que les services de sécurité égyptiens avaient fait irruption mercredi soir dans ses bureaux du Caire et interrompu la transmission de sa chaîne exclusivement consacrée à l'Egypte.
Le directeur d'Al-Jazeera au Caire a été interpellé avec d'autres membres du personnel, a indiqué la télévision, demandant leur libération.

Arabie saoudite :
Les termes mesurés de la réaction du Qatar contrastent avec le ton plus chaleureux et direct de la réaction de l'Arabie saoudite, dont le roi a été le premier chef d'Etat à féliciter M. Mansour, qualifié de "président de la République arabe d'Egypte sœur", avant même sa prestation de serment.
"Au nom du peuple de l'Arabie saoudite et en mon nom, nous vous félicitons pour votre arrivée au pouvoir en Egypte à ce stade crucial de son histoire. Nous prions Dieu pour qu'il vous aide à assumer la responsabilité qui vous incombe afin d'accomplir les ambitions de notre peuple frère d'Egypte", a déclaré le roi Abdallah dans un message de félicitations à Adli Mansour.
Koweït, Emirats arabes unis, Bahreïn...
Les dirigeants du Koweït, des Emirats arabes unis et de Bahreïn ont emboîté le pas au roi Abdallah, se disant prêts à collaborer avec la nouvelle administration égyptienne et saluant le rôle de l'armée de ce pays.
Jordanie :
Pour sa part, le roi Abdallah II a assuré M. Mansour dans un message de félicitations du "soutien de la Jordanie à la volonté du grand peuple d'Egypte et à ses choix nationaux", tandis que son ministre des Affaires étrangères, Nasser Jawdeh, a souhaité dans un communiqué que l'Egypte retrouve "la stabilité, la concorde et la propérité".
Syrie :
Damas avec laquelle le président Morsi avait rompu les relations diplomatiques, a estimé que sa chute représentait un "grand accomplissement". Le président Bachar qualifie d'effondrement de " l'islam politique la destitution du président égyptien Morsi. " Ceux qui se servent de la religion à des fins politiques ou dans l'intérêt d'un groupe quelconque seront renversés où que ce soit dans le monde ", a-t-il déclaré.

Iran :
Téhéran qui défendait encore mardi la légitimité de Mohamed Morsi, a réagi avec prudence jeudi à sa destitution, soulignant "les revendications légitimes" du peuple, tout en mettant en garde Le Caire contre "l'opportunisme des ennemis et de l'étranger".
La déclaration de Téhéran est beaucoup plus nuancée que celle faite lors de la chute de Hosni Moubarak, en 2011, saluée par Téhéran comme "le réveil de l'islam".
Elle contraste aussi avec celle d'un responsable iranien mardi, qui insistait sur le fait que Mohamed Morsi avait été légitimement élu et appelait les forces armées égyptiennes à "bien tenir compte du vote du peuple".
Palestine :
De son côté, le président Mahmoud Abbas a félicité le nouveau président égyptien "dans cette phase transitoire" et a "rendu hommage au rôle joué par les forces armées pour empêcher [l'Egypte] de basculer vers un destin inconnu".

L'Algérie forme le vœu que la transition en Egypte puisse répondre aux aspirations du peuple
L'Algérie "suit de très près" les derniers développements de la crise en Egypte et forme le vœu que la transition dans ce pays puisse répondre aux "aspirations légitimes" du peuple égyptien, à travers un "consensus national fondé sur le rassemblement et la réconciliation".
"Nous formons le vœu pressant que la transition puisse répondre aux aspirations légitimes du peuple égyptien, à travers la recherche d'un consensus national fondé sur le rassemblement et la réconciliation nationale et en veillant au respect des dispositions constitutionnelles", a affirmé jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une déclaration.
"Nous faisons confiance au génie du peuple égyptien pour trouver une solution qui préserve son unité, ainsi que la stabilité et la sécurité de l'Egypte", a-t-il ajouté.


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