Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse, avant-hier, dans le sillage de Wall Street et alors que la Grèce devrait obtenir le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de ses créanciers internationaux.Les volumes sont cependant restés restreints dans l'attente de la publication, mercredi soir, du compte rendu de la réunion monétaire de juin de la Réserve fédérale américaine. A Paris, le CAC 40 s'est adjugé 69,98 points ou 1,86% à 3 823,83. A Francfort, le Dax, aidé par Siemens, s'est octroyé 2,08% et le FTSE à Londres s'est offert 1,17%, dopé par ses composantes bancaires. La Bourse de Lisbonne, en hausse de 2,25%, a surperformé en réaction à l'épilogue annoncé vendredi de la crise politique au Portugal. Madrid a pris de même 1,90% et Milan 1,71%, tandis que le marché suisse gagnait 1,05%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a gagné 1,35% à 1 179,31 points et l'EuroStoxx 50 2,11% à 2 650,85, effaçant nettement le support de 2 635 points correspondant à sa moyenne mobile sur 200 séances. Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones et le S&P-500 gagnaient autour de 0,5% à Wall Street, poursuivant sur leur lancée de vendredi après les bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. Les places européennes avaient pour leur part mal réagi à la statistique, qui nourrissait les craintes de voir la Réserve fédérale réduire dès septembre ses achats de dette, son principal soutien aux marchés. "Après le choc initial, les marchés semblent enfin comprendre que s'il y a moins besoin de soutien monétaire, c'est parce que l'économie américaine est en bien meilleure forme", note Philippe Gijsels, directeur de recherche chez BNP Paribas Fortis Capital Markets. "Il faudra du temps pour que les investisseurs se fassent à cette nouvelle réalité. Mais le rebond d'aujourd'hui montre que le processus est en cours." Les échanges risquent cependant de rester heurtés avec le début des publications de résultats d'entreprises aux Etats-Unis puis en Europe. Les investisseurs ont également été sensibles aux déclarations des ministres des Finances de la zone euro, réunis à Bruxelles notamment pour décider du prochain versement de l'aide à la Grèce et faire le point sur la situation politique au Portugal. Les rendements de la dette à 10 ans des deux pays ont continué de refluer, sous les 11% pour les titres grecs et bien en-deçà des 7% pour les portugais, ce qui n'a pas empêché le rendement du Bund de se détendre également, mais très légèrement, à 1,7%. Sur le front des valeurs, la banque britannique Lloyds Banking Group a pris 3,82% après des informations de presse selon lesquelles des investisseurs étrangers envisagent de racheter jusqu'à la moitié de la participation de l'Etat dans l'établissement. Dans la foulée, RBS a rebondi de 4,37%, la plus forte hausse de l'EuroFirst 300. A Francfort, Siemens s'est adjugé 4,17% en réaction à la scission de sa filiale d'éclairage Osram, laquelle a en revanche reculé pour sa première séance de cotation. Sur le marché des changes, le dollar a marqué une pause avoir atteint en début de journée un plus haut de trois ans face à un panier de devises de référence. En fin de journée, le billet vert reculait de 0,33% face à l'euro, à 1,2869, et affichait un repli de même ordre face au yen. Les cours du pétrole, poussés à la hausse vendredi par les tensions en Egypte, sont également retombés alors que l'or a rebondi après deux séances de recul. Le métal fin, monté jusqu'à 1 238,30 dollars l'once sur le marché spot, accuse néanmoins un recul de quelque 10% depuis l'annonce par la Fed, en juin, d'une prochaine modération de ses achats d'actifs.
Wall Street: Alcoa ouvre la saison des résultats trimestriels Les indices ont gagné du terrain, avant-hier, tirés vers le haut par les anticipations d'une bonne saison des résultats trimestriels aux Etats-Unis. Les futures sur le Dow progressaient entre minuit et 2h du matin, fléchissant légèrement par la suite. Après avoir atteint 15 127 points vers 8h du matin, les contrats à terme se sont orientés à la hausse. Ils bondissaient jusqu'à l'ouverture du marché américain. Les indices, eux, poursuivaient la direction des futures dès le début de cotation. Mais après avoir culminé à 15 262 points vers 16h, le Dow et les autres indices ont commencé à céder du terrain. Entre 18h et 20h45 ils se sont redressés, fluctuant relativement proches de leurs sommets de la séance pendant la dernière heure de cotation. Au final, le Dow Jones a terminé en hausse de 88,85 points ou 0,59% à 15 224,69 points. Parmi les plus grands gagnants de l'indice figurent UnitedHealth (+2,1%), Wal-Mart (+1,99%) et Bank of America (+1,68%). Les plus grands perdants ont été Intel (-3,64%) et Hewlett-Packard (-1,6%). Le S&P500 a grimpé de 8,57 points ou 0,53% à 1 640,46 points. Le Nasdaq a avancé de 5,45 points ou 0,16% à 3 484,83 points. Le Russell 2 000 s'est adjugé 0,38%. Ce lundi la saison des résultats trimestriels a été ouverte avec la publication de ceux d'Alcoa. Cette semaine JPMorgan et Wells Fargo annonceront également leurs résultats. Aujourd'hui tous les secteurs ont terminé dans le vert. Le secteur des techs a réussi à clôturer dans le territoire positif et ce malgré une forte pression baissière d'Intel. Les investisseurs semblent être assez enthousiastes sur la saison des résultats. Néanmoins, ils sont prudents, à en juger par les plus grands gagnants du jour, à savoir le secteur des services aux collectivités et celui des services aux consommateurs, secteurs défensifs. Les matières premières ont gagné du terrain, soutenus par l'affaiblissement du dollar par rapport à l'euro. Les obligations d'état américain, elles, ont progressé, le taux obligataire à dix ans se situant à 2,643%, ce qui témoigne encore une fois de la prudence des opérateurs.
La statistique du jour Le crédit à la consommation a enregistré aux Etats-Unis sa plus forte hausse de l'année au mois de mai. D'après la Réserve Fédérale, l'encours global du crédit à la consommation a augmenté de 19,6 milliards de dollars à 2 800 milliards de dollars après une hausse de 10,9 milliards de dollars en avril et contre les attentes d'une croissance de 12,5 milliards de dollars. Le crédit revolving a bondi de 6,6 milliards de dollars en mai, après une hausse de 800 millions de dollars en avril.
Les entreprises à la loupe Alcoa (+1,41% pendant la séance, +1,26% après l'annonce) a dévoilé ses résultats trimestriels ce soir après la clôture du marché américain. Le bénéfice par action du géant d'aluminium est ressorti à 0,07 contre le consensus de 0,06 dollars après 0,06 dollars il y a un an. Son chiffre d'affaires a atteint 5,85 milliards de dollars alors que le marché s'attendait à 5,83 milliards après 5,96 milliards au deuxième trimestre 2012. Intel (-3,64%) a terminé en forte baisse ce lundi car Evercore a revu à la baisse les prévisions du BPA du spécialiste des puces pour 2013 et 2014. Par ailleurs, Evercore a dégradé sa recommandation sur le titre, conseillant désormais de le sous-pondérer dans le portefeuille avec un objectif de cours abaissé de 22 à 20 dollars. Citigroup a également revu à la baisse les prévisions des bénéfices d'Intel pour cette année. Ainsi, les spécialistes de semi-conducteurs, tels que Advanced Micro Devices (-1,72%), Micron (-1,96%) et Texas Instruments (-0,86%), ont tous reculé. Qualcomm a abandonné 1,58% car Citigroup a retiré le titre de sa liste de meilleures idées d'investissement. Plus généralement, tout le secteur de techs a été sous pression ce lundi, à l'instar de Hewlett-Packard et Cisco. Sprint Nextel s'est replié de 1,26% ce lundi car l'agence de notation Standard&Poor's a dégradé la note de SoftBank à cause des risques liés à l'acquisition de Sprint pour 21,6 milliards. Ainsi, la note de dette du groupe japonais est passée de BBB à BB+, se situant désormais dans le territoire "junk". Dell a bondi de 3,11% aujourd'hui car la société d'investissement et de conseil ISS a recommandé aux actionnaires du groupe texan de voter en faveur de l'offre proposée par son fondateur, Michael Dell, et la société de private equity Silver Lake Partners. Cette offre de 24,4 milliards de dollars ou 13,65 par action leur donne une "valeur certaine". Priceline.com (+3,91%) a affiché une belle hausse ce lundi car Morgan Stanley a amélioré sa recommandation sur le titre, conseillant désormais de le surpondérer dans le portefeuille. Les spécialistes du charbon ont gagné du terrain aujourd'hui car Davenport&Co a déclaré que Walter Energy pourrait réduire ses capacités de production et ses investissements. Ainsi, Walter Energy (+4,55%), Consol Energy (+3,96%), Peabody Energy (+4,91) et NRG Energy (+4,17%), ont été parmi les plus grands gagnants du S&P500, avant-hier.