La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, et la coordinatrice des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, ont lancé un appel commun pour une trêve des combats à Homs afin de permettre aux secours de parvenir à la population. Se déclarant dans un commuiqué conjoint "extrêmement inquiètes de l'escalade de la violence à Homs", elles font état d'informations sur des "bombardements continus" et l'utilisation de chars d'assaut et "d'armes à longue portée" à Homs, où 2.500 civils sont bloqués par les combats. Navi Pillay et Amos "demandent à toutes les parties de cesser immédiatement toute action qui pourrait provoquer des pertes civiles, et d'accorder immédiatement un accès sûr afin que les civils puissent quitter Homs et que l'aide humanitaire puisse y entrer". Les négociations continuent sur cet accès humanitaire mais ni le gouvernement syrien ni les rebelles n'ont encore donné des garanties suffisantes, souligne le communiqué. Les agences de l'ONU ont stocké des vivres et des produits de première nécessité qui pourront être livrés aux habitants de Homs dès que cela sera possible. L'assaut de l'armée syrienne sur la ville de Homs, troisième ville de Syrie, est entré jeudi dans son 14e jour.
Combats entre rebelles et djihadistes dans le nord-ouest Des combats ont opposé des rebelles de l'Armée syrienne libre à des djihadistes d'Al-Qaïda qui tentaient de mettre la main sur des armes appartenant à l'ASL dans le nord-ouest du pays, selon une ONG syrienne. Ces combats interviennent alors que la tension monte entre l'ASL, la rébellion dite modérée, et les deux groupes radicaux affiliés à Al-Qaïda, le Front Al-Nosra et surtout l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Les enlèvements, meurtres et combats se sont multipliés dernièrement entre ces deux parties qui combattent tous deux le régime de Bachar al-Assad. Les affrontements ont éclaté à l'aube près de Ras al-Hosn, dans le nord de la province d'Idleb, lorsque des combattants de l'EIIL ont tenté de s'emparer d'armes stockées dans des dépôts de l'ASL dans la zone, a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). C'est dans cette même province frontalière avec la Turquie, par où ont transité nombre de djihadistes étrangers rejoignant la révolte, que des dizaines de rebelles de l'ASL ont été tués il y a quelques jours dans une bataille contre l'EIIL, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et sources médicales à travers le pays. Ces combats interviennent également deux jours après le meurtre par l'EIIL d'un important chef rebelle de l'ASL, Kamal Hamami, dans la région de Lattaquié, également dans le nord-ouest, où de larges territoires échappent au régime. La cherté des produits de première nécessité à Alep a atteint des niveaux inégalés comparés aux autres régions de Syrie, a indiqué M. Abdel Rahmane, alors que la métropole était autrefois la capitale économique.