La raison : l'opposition de quelques propriétaires terriens qui contestent notamment le barème d'indemnisation prévu en contrepartie des expropriations, apprend-on des responsables locaux de la Société nationale des transports ferroviaires. ''Tout est prêt, mais nous butons sur ce phénomène des oppositions'', déplore-t-on à la chefferie du district de Bejaia, qui ne désespère pas pour autant de trouver une solution à l'amiable avec les contestataires dont le plus grand nombre s'est manifesté surtout dans la région d'Ouzellaguène, Sidi-Aich et Akbou.
Quelque 500 oppositions ont été manifestées La difficulté, pour l'Agence nationale d'études et de suivi des investissements ferroviaires (ANESRIF), filiale de la SNTF, qui chapeaute le projet, concerne l'installation de sa base vie et l'identification d'un espace, sans contraintes, pour ce faire, notamment un site domanial. ''La SNTF dispose de terrains de servitude. Mais ils ne sont pas suffisants pour ce projet, qui exige des bandes larges de 50-60 mètres dont l'ampleur nécessite des expropriations'', relève-t-on de même source, évoquant notamment des disponibilités à Akbou et Ifri-Ouzellaguène. Ce projet, confié à un groupement d'entreprises, parrainé par Cosider TP, est prévu sur une distance de 87 km, le long du couloir de la vallée de la Soummam, avec une emprise qui va chevaucher près de 40% de l'actuelle ligne en service, assortie d'une rocade, à l'ouest de Béni-Mansour, pour desservir les grandes agglomérations ouest de la wilaya, notamment Tazmalt, Ighzer-Amokrane, Takerietz, El-Kseur et Béjaïa. Sa réalisation est d'un intérêt majeur pour la wilaya. Outre la réduction des temps de parcours par l'injection de trains rapides pouvant rouler jusqu'à 160 km/h, il va contribuer aussi à l'augmentation du trafic (fret et voyageurs) et les transbordements notamment à l'Est (Bordj-Bou-Arredj et Sétif), retenus pour y accueillir des ports secs, voire à terme, des zones logistiques, rattachées au port de Béjaïa.