Les représentants du Maroc et de l'Union Européenne (UE) se sont réunis, hier et la veille à Rabat, pour un sixième round en vue de la ratification de l'accord de pêche qui permettra aux navires espagnols de reprendre leurs activités dans les eaux marocaines.Un communiqué du ministère marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime a annoncé que ce nouveau round permettra aux deux parties d'examiner les possibilités de coopération dans le secteur de la pêche et d'approfondir les questions techniques et financières abordées lors de la dernière réunion tenue au cours du mois de février 2013. L'Espagne se dit "confiante" quant à la reprise des négociations pour la ratification de l'accord de pêche avec le Maroc, c'est ce qu'a déclaré Miguel Arias Canete, le ministre espagnol de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'Environnement. La visite de Juan Carlos au Maroc, du 15 au 17 juillet, qui a compté une importante délégation ministérielle et d'hommes d'affaires, renforce l'espoir d'une adoption définitive du protocole, note le ministre espagnol. Les discussions butent sur des contraintes techniques notamment sur le nombre de licences autorisées et les zones de pêche. Bruxelles réclame une hausse du quota des captures ou une extension des zones de pêche. La signature d'un nouvel accord de pêche entre le Maroc et l'UE bute aussi sur le versement de la contribution financière annuelle en échange du retour des chalutiers européens dans les eaux atlantiques du royaume. Rabat réclamerait 38 millions d'euros annuellement, c'est plus que les 36,1 millions d'euros que Bruxelles versait lors de l'ancien protocole 2007-2011. En revanche, les négociateurs européens ont nettement revu à la baisse leur offre. Elle oscillerait entre 25 et 28 millions d'euros. Lors des précédents rounds de négociations, les experts marocains et européens ont convenu que le nouveau protocole de partenariat dans le secteur de la pêche doit impérativement garantir la préservation et l'exploitation durable et responsable des ressources halieutiques marocaines.